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le Jeudi 14 octobre 2010 14:02 Éducation

Éducation Le français, aussi à l’extérieur des classes

Éducation Le français, aussi à l’extérieur des classes
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La Commission scolaire catholique de Yellowknife promeut le bilinguisme au sein de ses trois écoles.

Les deux établissements primaires (l’école Weledeh et l’école St-Joseph), ainsi que l’école secondaire St-Patrick, offrent une éducation à deux voies où le programme d’immersion en langue française cohabite avec le programme d’anglais usuel. La promotion du français ne se fait pas exclusivement dans les salles de classe d’immersion, mais s’étend à l’environnement scolaire en entier afin que les élèves qui suivent les cours de français de base soient aussi empreints de cette culture qui définit le Canada : le bilinguisme.

Josée Clermont a trouvé sa place dans cette commission scolaire, elle qui se définit comme une Canadienne bilingue après avoir étudié au Québec, enseigné à Vancouver et travaillé à Iqaluit. Elle estime avoir une bonne perspective du Canada et est très heureuse de pouvoir intervenir dans ces trois écoles des TNO pour appuyer les programmes de français. Que les élèves suivent un programme de base ou d’immersion, la nouvelle coordonnatrice des programmes de français de la Commission scolaire catholique de Yellowknife cible leurs interactions en français à l’extérieur des salles de classe. « Pour augmenter cette identité bilingue, il faut promouvoir les activités extérieures où les élèves vont communiquer et interagir en français dans un contexte différent que dans leur classe », explique Josée Clermont, en mentionnant que, pour le programme d’immersion, un voyage culturel en Europe pour les élèves du secondaire, un échange SEVEC pour les 7e et 8e années avec une école de Drummondville, au Québec, et un camp de neige pour les classes de 4e et 5e années auront lieu. Le but est finalement d’offrir aux apprenants un service en français et de les intégrer dans des activités pour leur faire vivre une expérience où ils utiliseront leur seconde langue et où ils tisseront des liens. Elle parle également des échanges avec l’école francophone de Yellowknife, avec laquelle la commission partage les coûts et les infrastructures afin de présenter des spectacles en français aux élèves : dernièrement, ce fut la visite d’un magicien et au début du mois de février, ce sera une troupe de danse traditionnelle qui offrira, en français, des ateliers de danse, de musique et de rythme auprès des jeunes.

Aux TNO, la coordonnatrice des programmes de français se sent en territoire autochtone et elle adopte totalement les efforts de la Commission scolaire catholique pour promouvoir la culture autochtone. Elle s’assure ainsi que les ressources dirigées vers les élèves sont adaptées en français autant en salle de classe que durant des activités traditionnelles à l’extérieur. « Un cours donné en français [langue seconde] et un cours donné en anglais n’ont pas la même réalité, ils ont les mêmes objectifs, mais utilisent des manières différentes pour les atteindre. C’est pour ça que je parle plus d’adapter les programmes que de simplement les traduire », argumente celle qui doit veiller à ce que les enseignants aient accès aux bons outils pour implanter les programmes. Elle relate que si, dans le passé, il y avait place à un débat sur l’élitisme et les programmes d’immersion, Mme Clermont affirme qu’il n’y a plus lieu d’en parler de nos jours, alors que les cohortes sont nombreuses, année après année. Une tendance qu’elle attribue aux interventions rapides orchestrées en classe pour les élèves qui ont plus de difficultés.