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le Jeudi 28 octobre 2010 15:21 Éducation

Procès ÉASC Première confrontation

Procès ÉASC Première confrontation
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La première semaine d’un procès étant censé durer trois semaines.

Lors de la première semaine du procès opposant l’Association des parents ayant droits de Yellowknife (APADY) et le gouvernement des TNO, la clarification des procédures qui encadrent l’acceptation des documents ou des témoignages en tant que preuve a occupé une bonne partie des discussions entre la juge Charbonneau et les deux principaux juristes.

Me Faille défend le gouvernement et Me Lepage représente les demandeurs. Scindée en deux procès distincts, cette audience étalée sur huit semaines accepte d’entendre une seule fois certains témoins, ceux dont le témoignage a de l’importance dans les deux causes.

 Forcée à démêler et à clarifier les détails sur lesquels les deux parties ne s’entendent pas, la juge Charbonneau fait preuve de flexibilité procédurale, mais d’intransigeances par rapport aux tentatives de débordement des juristes. Par conséquent, un peu de retard s’est accumulé au terme de cette première semaine, et c’est seulement après Rodrigue Landry, qui a témoigné en tant qu’expert dès le premier après-midi, que la juge a pu entendre, le quatrième jour, le premier témoignage de ce procès.

 C’est Lee Kubica, appelé au banc des témoins par Me Lepage qui a répondu le premier aux interrogations des avocats. Alors que M. Kubica avait été recommandé comme expert dans cette cause, la juge a décidé de ne pas gratifier l’ancien sous-ministre adjoint du ministère de l’Éducation du Yukon à émettre une opinion sur les facteurs de rétention des élèves du secondaire d’une école francophone en milieu minoritaire, il n’a fait que subir un interrogatoire et un contre-interrogatoire.

Durant ce vendredi 22 octobre, c’est ensuite Suzette Montreuil qui a témoigné en tant que présidente de la Commission scolaire francophone des TNO, parent d’élèves de l’école Allain St-Cyr (ÉASC), et ancienne présidente de la Garderie Plein Soleil (GPS).

Sous les questions de Me Lepage, Mme Montreuil a éclairé la juge sur l’importance d’une éducation en français pour elle, son mari, et ses deux enfants. Elle a relaté que sa fille et son garçon avaient tous deux débuté leur scolarité à l’école Allain St-Cyr. Sa fille, qui a complété sa 11e année à l’école francophone, est maintenant en voie d’obtenir un diplôme de baccalauréat international en Colombie-Britannique. Son fils est quant à lui encore au secondaire de l’ÉASC.

Son témoignage relate que ses enfants ont participé aux difficiles décisions d’une question annuelle à savoir de rester ou non au sein du secondaire francophone. Elle a raconté que plusieurs des amis de ses enfants avaient fait le choix de quitter l’établissement pour intégrer un des deux autres secondaires de la capitale ténoise. Selon elle, deux d’entre eux lui auraient confié que les raisons de cette migration étaient motivées par les sports et les espaces disponibles. Mme Montreuil a mentionné que pour les langues, l’école francophone représentait le meilleur choix, mais que pour ce qui est des autres matières, telles que les sciences pures ou quelques cours optionnels offerts à l’école, ces programmes s’effectuaient dans la paucité par rapport aux autres écoles.

Dans son contre-interrogatoire du mardi 26 octobre, Me Faille a questionné Mme Montreuil sur les effectifs des autres établissements scolaires afin de souligner la différence entre les écoles de Yellowknife. La présidente de la CSF a attesté être d’accord avec Me Faille lorsqu’il dit que généralement, les espaces scolaires sont en fonction du nombre d’élèves.

L’avocat de la couronne a également confronté la mère de famille en démontrant, par le biais du cursus de sa fille, que l’excellence était possible au sein du secondaire francophone et que même si son fils n’était pas porté sur les langues, l’ÉASC demeurait la meilleure option pour lui et sa famille.

Sous les questions de Me Faille concernant le manque d’espace à l’école, Mme Montreuil a reconnu que les locaux de la GPS situés sur l’ensemble du 1er niveau de l’école étaient des espaces subventionnés par le gouvernement ténois et que la CSF avait récemment cédé certains de ces locaux pour permettre l’agrandissement de la garderie francophone.

Parmi les prochains témoins appelés à comparaître se retrouvent l’ancien directeur général de la CSF, Gérard Lavigne, l’ancienne présidente de la GPS, Roxanne Poulin, et l’ancienne présidente de l’APADY et actuelle directrice de l’ÉASC, Yvonne Careen.