Entre célébration communautaire et spectacle de légende, l’Association franco-culturelle de Yellowknife puise dans l’imaginaire pour boucler la période des fêtes et entamer sa programmation 2011.
L’Épiphanie
Trois savants venus d’Orient, riches, mais errants, ont suivi la lumière. Cette lumière qui rejaillit après le solstice d’hiver. Avant le père Noël, c’étaient eux qui apportaient des offrandes quelques jours après la naissance d’un enfant qui fit des miracles… L’Épiphanie est une fête chrétienne qui a répandu, dans les familles, la tradition de partager une galette.
Après Inuvik, elle vient s’imposer comme la fête qui regroupera la communauté francophone de Yellowknife afin de conclure ensemble la période des fêtes. « Le mois de décembre est rempli de partys de bureau, et beaucoup de gens prennent des vacances en dehors des Territoires. Cette fête de l’Épiphanie, c’est un peu pour que la communauté se réunisse maintenant que les gens sont moins occupés », explique Marie Coderre, la directrice de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY). « La fête des Rois c’est quelque chose que j’ai toujours fêté chez nous au Québec. C’est ancré dans la tradition de tirer les rois et je voulais reprendre le concept que j’avais implanté à Inuvik pendant mes deux dernières années là-bas. »
D’après l’organisatrice, cette fête des Rois sera une soirée familiale ou le rire et la bonne humeur seront de mise. Avec un repas de dinde aux atacas, un permis d’alcool et de la musique, les jeux et les surprises concoctés par l’AFCY ne pourront que renforcer l’idée d’une fête célébrant le plaisir d’être ensemble. Attention à celui et celle qui trouveront les deux fèves dissimulées dans les galettes de frangipane, ils seront certes respectés comme le couple royal d’un soir, mais pourraient bien également déclencher les esclaffements de leur cour.
Le samedi 22 janvier, à 19 h, dans l’édifice de la légion à Yellowknife. Enfant 15 $, membre 20 $, non-membre 25 $.
Le retour du Roi
Gérald Laroche revient aux Territoires du Nord-Ouest pour un unique concert dans la salle de spectacle du NACC, le Northern Arts and Cultural Center. S’il n’a pas été couronné roi de l’harmonica, ce Franco-Manitobain a certainement été comparé à toutes les légendes de la ruine-babine alors qu’il voyage habituellement avec une valise contenant des dizaines d’instruments. « J’ai bien hâte, confie l’artiste. J’étais en tournée aux TNO en mars 2008 où j’ai joué devant un mélange de foule et d’endroits différents avec des gens de tous les âges. Le concert du 27 sera un spectacle plus concentré, dans une salle où je vais moins m’inquiéter de m’adapter à l’audience que de faire mon spectacle. Je vais me concentrer à faire voyager le public, en fait, je vais les faire sortir de la salle! »
Celui qui crée des paysages sonores avec ses harmonicas, ses guimbardes, ses arcs à bouche indiens et un tambour de pied réadapté, maîtrise l’art de faire ressentir à son public les liens partagés avec le voyageur, le trappeur, le coureur des bois qui est en nous. « Tout vient de mes racines canadiennes-françaises, métisses, dans le Nord du Sud. C’est tout dans la musique, les rivières, les plaines, l’espace. Je pointe moins du doigt telle chose franco ou métisse, mais je décris les choses pour que les gens se retrouvent. Que ce soit dans la toundra ou les plaines, les sons, l’espace peuvent se ressembler. »
Pour Ben Nind, le directeur du NACC, la participation d’un artiste de ce statut au Northern Performers Festival 2011 amène plusieurs retombées. « Tout d’abord, c’est une formidable collaboration avec l’Association francophone. Deuxièmement, Gérald Laroche est un très bon performeur et il a un gros intérêt pour le Nord, sa culture et l’esprit communautaire. Finalement, c’est une chance pour nous de l’intégrer à notre programme de mentor pour le commerce, la création ou la production de nos artistes du Nord. »
Le jeudi 27 janvier, à 20 h, au NACC. La première partie sera assurée par Brendan Callas de Yellowknife. 15 $ ou 25 $ pour les trois jours du festival.