La Fédération franco-ténoise a désormais maître à son bord. Ou plutôt gestionnaire…
Au lendemain de sa première journée de travail en tant que directrice générale de la Fédération franco-ténoise (FFT), Claire Beaubien semble prête à s’imprégner de la francophonie ténoise et veut d’abord s’intéresser à son équipe de travail. À la suite de sa réunion avec les employés de la FFT, elle déclare avec sincérité que le « potentiel humain » de ses employés lui apparaît extraordinaire. En entrevue avec L’Aquilon, Claire Beaubien pèse ses mots, elle est là pour de bon et assurera une continuité dans les projets déjà en cours.
« Je viens m’imprégner de ce qui se fait déjà, et c’est sûr que s’il y a des choses à bonifier, on va le faire en équipe », indique Claire Beaubien. Elle explique qu’elle rencontrera les organismes associés à la FFT au fur et à mesure et qu’elle sera là pour leur venir en aide.
« À la lumière de ce que je vois, [les services] semblent répondre à des besoins existants et l’équipe semble très bien maîtriser leurs dossiers », alors qu’elle reconnaît que cela fait plusieurs mois que les six employés de la FFT traversent « une période houleuse » et qu’ils ont besoin d’une base solide pour se ressouder.
Celle qui est originaire de Shawinigan, au Québec, regarde positivement le fait qu’elle ne connaît pas les milieux francophones en situation minoritaire ou que sa large expérience de gestion s’est construite dans des entreprises sociales et communautaires, telles que des centres de la petite enfance. « J’arrive ici sans idée préconçue, je suis à la découverte de tout et en même temps je vais poser toutes sortes de questions », ce qui selon elle, forcera ses interlocuteurs à réfléchir différemment et lui permettra d’aller plus en profondeur. « Je suis quelqu’un qui défriche, qui questionne, qui va de l’avant! »
En parlant de ses partenaires, la nouvelle directrice générale de la FFT souligne particulièrement le gouvernement territorial, qu’elle veut rencontrer avant d’endosser tout de go l’historique relationnel des deux administrations. « Il y a un vécu qui est derrière et auquel je n’ai pas été confrontée. Je veux rencontrer, connaître et montrer que je suis ouverte. Par contre, c’est sûr que j’ai le chapeau de la fédération et de la défense des droits [linguistiques]. Et je pense qu’un bon dialogue est de mise », explique-t-elle, ajoutant qu’elle n’est pas là pour se battre, mais pour négocier. En tant que porte-parole de la francophonie des TNO, elle désire travailler vers l’ouverture démontrée par le gouvernement ténois afin d’offrir le maximum de services à la communauté, reconnaissant que la FFT elle-même à sûrement des choses à améliorer afin de créer un contexte plus propice au développement.
Claire Beaubien estime que l’Assemblée générale de la FFT qui se tiendra à la fin du mois de novembre sera pour elle le temps d’établir un premier bilan. Un bilan pour elle, mais aussi pour bien évaluer où est rendu le réseau francophone par rapport à son plan global de développement. « J’ai déjà des outils en place avec lesquels je dois travailler et avec lesquels je vais travailler », termine-t-elle.
Alors qu’elle s’installe à Yellowknife pour un mandat de trois ans, Claire Beaubien, qui découvre la nature septentrionale, espère profiter de quelque temps libre pour faire de la photographie.
