La coordonnatrice de Jeunesse TNO, Rachelle Francoeur, part pour la Colombie-Britannique où elle organisera d’autres événements pour la jeunesse franco-canadienne. Avant de rendre les clés de son bureau, elle résume à L’Aquilon son expérience de la jeunesse franco-ténoise.
« Ce que j’ai essayé de promouvoir et ceux qui m’ont précédée également, c’est que la francophonie peut être le fun », de décrire Rachelle Francoeur, qui occupait le poste de coordonnatrice de l’organisme Jeunesse TNO jusqu’au mois d’août 2011. Elle indique que Jeunesse TNO offre l’occasion de prendre sa place en tant que jeune franco-ténois. « On essaie de former des leaders francophones, donc si tu as envie de développer certaines compétences, c’est un bon endroit pour le faire, et cela, autant au niveau des activités de ta ville, territoriales ou pancanadiennes.
La francophonie peut être le fun, dit-elle en énumérant les nombreux événements auxquels les participants de Jeunesse TNO se sont joints : le forum multimédia, le rassemblement jeunesse nordique, le camp journalistique durant le festival Folk on the Rocks, et bien sûr, les Jeux de la francophonie canadienne.
« J’ai appris à bien les connaitre », avoue Rachelle Francoeur. Pour elle, ce fut une période de rencontre, et elle dit avoir compris comment les jeunes francophones des TNO sont différents de ce qu’elle avait toujours connu en résidant au Québec. Elle raconte aussi son introduction au monde dynamique de la francophonie canadienne, tout particulièrement au sein du réseau de la jeunesse canadienne. « Ça rock », lance-t-elle.
Depuis les dernières années, si Jeunesse TNO s’est développé et s’il a réussi à attirer des jeunes, c’est aussi grâce aux nombreux partenariats réalisés avec les écoles, assure Mme Francoeur. « On a pu rentrer dans les écoles : les jeunes savent mieux ce qu’on fait et à quoi on sert. Pour la communauté en tant que telle, il y a eu un peu plus de visibilité. On sait mieux qui on est. Les professeurs aussi. Il y a eu des partenariats pour former des projets qui prenaient place dans les écoles pour répondre réellement aux besoins des jeunes et pour faciliter le travail de tous ces enseignants. » L’ancienne coordonnatrice résume la situation en déclarant que « Oui, Jeunesse TNO a une place, une place super importante. Ça vient renforcer la pédagogie qui se passe à l’école, en ce sens que nos activités sont parascolaires. C’est fait pour être amusant, enrichissant et pour développer certaines capacités sans nécessairement qu’elles soient transmises par un prof ou des parents. »
Pour cibler les besoins des jeunes, c’est le comité action jeunesse qui échange avec la coordonnatrice sur les envies de jeunes, les choses à la mode, les discussions du moment et les tendances langagières. « Cela assure un contact direct avec les jeunes, et mon travail était de voir si leurs belles idées étaient réalisables. C’est le par et pour les jeunes. Car dans le réseau jeunesse et à Jeunesse TNO aussi, nous partons des jeunes pour aller vers le haut. »
Francophonie minoritaire oblige, le sentiment de fierté francophone, mais également celui d’être ténois, se développe au fil des ans, remarque Rachelle Francoeur. « Le comité s’est épanoui. Dans le comité en tant que tel, les jeunes sont des jeunes engagés. Les jeunes qui viennent sont là pour la bonne raison qu’est l’implication communautaire. De façon ludique, lors de nos réunions, nous mettions l’accent sur la francophonie ténoise ou canadienne. » Elle explique qu’une belle illustration de ces initiatives reste la seconde nuit blanche organisée cette année, où les jeunes ont inventé les activités, pris l’initiative de parler aux professeurs pour occuper leur classe, et surtout, animer leurs activités. La récompense-surprise de cette implication : le partage du cachet de l’organisatrice, qui argumente que le processus de transfert avait été complété.
Au moment de mettre sous presse, L’Aquilon a appris que la Fédération franco-ténoise, qui chapeaute l’organisme Jeunesse TNO, est à la recherche d’un successeur au poste de coordonnateur alors qu’elle fait face à un désistement de dernière minute.
