Beaucoup de modifications ont été apportées au fonctionnement de l’école francophone Allain St-Cyr, à Yellowknife.
123, c’est le nombre d’élèves qui ont fait leur rentrée scolaire le 30 août, un nombre record pour l’école francophone. Et ce n’est qu’un début
Selon la directrice de l’école, Yvonne Careen, jusqu’à sept nouveaux jeunes pourraient s’ajouter l’année prochaine, et le chiffre ne fait qu’augmenter.
Il est donc normal que la petite école doive procéder à quelques changements pour assurer son bon fonctionnement.
Désormais, contrairement à l’année dernière, l’école fonctionnera sur un cycle de six jours, pour permettre une plage horaire plus flexible aux nombreux cours offerts.
Toutefois, alors qu’il était courant les années précédentes de voir les niveaux jumelés lors de certains cours, ce ne sera plus le cas pour l’année 2011-2012. Les classes seront enseignées individuellement à leur niveau, à l’exception d’un cours de mathématiques.
« C’était important de faire cette transition cette année », explique Yvonne Careen. « C’était dur pour les enseignants de donner leur matière à chaque groupe d’élèves séparément en ayant des classes jumelées. »
L’horaire a aussi subi quelques modifications, entre autres, l’heure du dîner qui est plus tôt.
Manque d’espace
Une des conséquences de ce nouveau système, c’est le manque d’espace flagrant pour donner les classes différentes à chaque niveau.
La direction n’a pas eu d’autre choix que d’utiliser au plein maximum toutes les salles à sa disposition. Il ne sera donc pas étonnant pour les jeunes d’avoir des cours dans la bibliothèque ou la rotonde durant la prochaine année scolaire.
L’école Allain St-Cyr est toujours en attente du dénouement du procès qu’elle a intenté contre le gouvernement ténois l’année dernière.
Il y a plus de cinq ans, le juge Ouellet avait ordonné au gouvernement territorial qu’il agrandisse l’école francophone. Mais depuis que la phase un est achevée, le gouvernement ténois ne fait que délayer les procédures, en assurant à chaque fois que c’est pour bientôt.
La Commission scolaire a donc dû de retourner devant les tribunaux pour faire valoir de nouveau que les infrastructures de ses écoles francophones ne sont pas égales à celles des autres écoles des Territoires-du-Nord-Ouest.
« On a hâte de savoir le résultat du procès pour que tous les élèves puissent avoir un espace qu’ils puissent appeler leur classe », rappelle Yvonne Carleen.
Toutefois, tel que l’a déjà rapporté L’Aquilon, la phase d’agrandissement de l’école Allain St-Cyr est en bas de l’échelle de priorités sur le plan d’immobilisations des années 2012, 2013 et 2014 du gouvernement ténois.
Besoin d’un gymnase
Depuis sa création, l’école a toujours eu à passer par une autre pour permettre à ses élèves de suivre des cours d’éducation physique ou de prendre part à des clubs sportifs.
L’absence d’un gymnase qui lui est propre pèse très lourd dans l’organisation de chaque année scolaire pour la direction.
« C’est vraiment un problème de ne pas avoir notre propre gymnase, on est à la merci des autres écoles », déplore la directrice. « C’est une autre des raisons pourquoi le jugement de la juge [Louise] Charbonneau est crucial pour nous. On a besoin de notre propre espace. Les jeunes le méritent. »
Bien que l’école Allain St-Cyr parvienne à assurer le fonctionnement de ses activités sportives par le biais des autres écoles, un gymnase qui lui serait propre permettrait non seulement de mieux organiser ses cours, mais aussi de permettre à une jeunesse talentueuse d’évoluer de façon plus importante dans différents sports.
Malheureusement, l’école ne peut qu’attendre la conclusion du procès et espérer une décision en leur faveur.
