Le directeur général de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest, Philippe Brûlot, a remis sa démission au courant de la semaine dernière.
Depuis son entrée en fonction en juillet 2008, M. Brûlot a dû s’occuper de plusieurs dossiers importants. Son plus gros combat est toujours en cours, soit le procès intenté pour permettre l’agrandissement des écoles francophones de la région. Ce procès vise aussi au respect du droit de gestion de ses écoles par la commission scolaire, tel que garanti dans l’article 23 de la Charte canadienne.
Le processus aura été long afin d’en arriver au dénouement qui devrait survenir d’ici peu. Toutefois, les démarches du directeur et de son personnel ont eu un effet drainant.
« Je suis brûlé, avoue Philippe Brulot. J’ai dû en faire beaucoup durant ces dernières années, surtout avec le procès. Ça m’a épuisé. »
Et ce n’est pas sans raison. Le directeur a vécu plusieurs longues semaines de travail par moments.
« Souvent, j’étais occupé tous les jours de la semaine, explique-t-il. Une fois, j’ai fait trois semaines consécutives à travailler à tous les jours, même la fin de semaine. Et ce n’était pas du neuf à cinq. Souvent, il fallait rester plus tard pour rencontrer les avocats et je n’étais pas sorti avant 22 h. »
Transition
Philippe Brûlot croit que le moment était propice pour un changement, autant pour lui que pour la Commission scolaire francophone.
« Je crois que le moment est bien choisi pour faire une transition. On arrive bientôt à fermer les dossiers des trois dernières années, comme on va connaître les résultats du procès bientôt. On va pouvoir tourner la page. Le nouveau personnel va pouvoir commencer dans un environnement plus léger. »
Le directeur général a accepté un poste similaire en Colombie-Britannique, dans une commission scolaire plus grande. Selon lui, les choses seront moins épuisantes qu’elles ne l’ont été durant les trois dernières années.
Officiellement, M. Brûlot restera en poste jusqu’au 1er décembre 2011. Il compte ainsi rester jusqu’au dénouement du procès. Il se dit d’ailleurs confiant du résultat.
Avenir prometteur
Avec la démission du directeur général, le comité d’administration de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest a annoncé par voie de communiqué que le processus de sélection a déjà été enclenché pour remplacer M. Brûlot.
Un comité de sélection sera mis sur pied pendant la réunion du comité d’administration qui se tiendra le 12 septembre.
« Au cours des prochains mois, ce comité recherchera une personne d’expérience et sensible à la dynamique de l’éducation en milieu minoritaire, laisse savoir Suzette Montreuil, présidente de la Commission scolaire francophone. Nous vous tiendrons informés tout au long du processus. »
La présidente ajoute aussi qu’après une consultation élargie, la Commission scolaire francophone sera bientôt prête à présenter le plan stratégique des trois prochaines années. Une présentation publique sera faite à cet effet lors d’une réunion au cours du mois d’octobre.
