Quelle meilleure façon d’apprendre aux enfants à avoir de saines habitudes alimentaires que de les initier à la cuisine? C’est ce que l’organisme francophone Jeunesse TNO a décidé de mettre en place.
Si le problème de malbouffe chez les jeunes est très présent dans les grands centres urbains du Sud du pays, il y est encore plus dans les régions nordiques. Comme le transport de fruits et de légumes frais n’est pas constant et que ces produits sont souvent très coûteux, manger sainement peut devenir un véritable casse-tête. Afin de contrer ces désagréments, Jeunesse TNO, soutenu par le Réseau TNO Santé en français, a créé le projet Apprentis cuistots.
« Nous croyons que la prévention demeure le moyen le plus efficace afin de sensibiliser les enfants et adolescents au risque que peut engendrer une mauvaise alimentation sur la santé, immédiate et future », affirme Étienne Croteau, coordonnateur à Jeunesse TNO.
Dans cette optique, 22 ateliers culinaires sont offerts aux jeunes de 10 à 18 ans, à raison d’un atelier par semaine. Le programme prendra son envol dès le mois de novembre avec une visite au supermarché, question d’apprendre à choisir des produits sains, en respectant son budget.
Si les recettes se transmettaient autrefois de génération en génération, ce n’est plus le cas de nos jours. La restauration rapide ou les plats cuisinés surgelés sont souvent le lot des familles très occupées. Mais ce type d’alimentation, pauvre en nutriments, est aussi plus dispendieux qu’on peut le croire. « Après avoir fait le tour de la plupart des commerces et restaurants ici dans le Nord, je peux confirmer que le prix des repas est assurément moins onéreux si on les prépare à la maison. C’est une activité très agréable. En tant que cuisinier de formation, je peux affirmer que le maintien d’une bonne santé dépend inévitablement de son autonomie face à la gestion alimentaire dans son foyer », confirme M. Croteau.
Dans les deux écoles francophones
Le programme Apprentis cuistots est pour l’instant offert dans les écoles francophones Allain St-Cyr, de Yellowknife, et Boréale, de Hay River, mais le coordonnateur n’exclut pas l’idée de porter le projet dans les écoles anglophones aussi bien qu’aux adultes. « Les écoles anglophones seront approchées afin de discuter de certaines avenues d’interventions en ce qui a trait à la sensibilisation face à l’alimentation. En ce qui concerne les adultes, pourquoi pas? Des ateliers pourraient être offerts à partir de janvier 2012 », envisage-t-il.
Pour l’instant, seize élèves d’Allain St-Cyr et une dizaine de l’école Boréale désirent prendre part au projet. De futurs chefs en devenir.
