Les membres de la Fédération franco-ténoise n’avaient pas le cœur à la fête lors de l’assemblée générale annuelle, le samedi 26 novembre dernier, à l’annonce du déficit. Néanmoins, tous sont prêts à relever leurs manches pour soutenir l’organisme.
La FFT a présenté ses états financiers pour l’année 2010-2011 à ses membres lors de l’assemblée annuelle. Un déficit de 233 000 $ sur un budget total de 1,3 million. Le bris du réservoir d’huile à chauffage de la Maison bleue ainsi que la décontamination de son sol sont en partie responsables de la situation financière. Il faut aussi ajouter à cela certaines erreurs commises par l’administration précédente.
Les membres ont toutefois agi avec diligence et sérieux devant la situation, selon le directeur, Richard Létourneau. « Il y a eu des questions pertinentes et les réponses données ont satisfait les personnes réunies. Par le passé, j’ai connu des rencontres plus houleuses, notamment lors du procès avec le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. J’ai été surpris par le calme et la hauteur du débat d’idées », avoue-t-il.
Dans les moments de crise, il peut être facile de se laisser aller au découragement.
La tête hors de l’eau
Cependant, les associations francophones ont décidé de se battre et de soutenir leur fédération. « Dans la tempête, le bateau peut être difficile à manœuvrer, mais nous avons une bonne direction générale. Claire (Beaubien, directrice) a beaucoup d’expérience et d’énergie. Elle apporte un vent frais. C’est rassurant », souligne Justin Lapointe, agent de développement pour l’Association franco-culturelle de Hay River (AFCHR). Il se dit assuré que le redressement économique portera fruits. Il en est de même pour Marie-Christine Aubrey, présidente de l’Association francophone de Fort Smith (AFFS). « Il faut tourner la page et améliorer les choses. La fédération a accumulé les erreurs des anciens administrateurs et c’est la raison de son déficit. Dans des cas comme ça, il faut aller de l’avant et regarder de façon positive ce qu’on peut faire », mentionne-t-elle. La femme reste toutefois consciente que la tâche ne sera pas des plus simples : « Nous avons eu des années de vaches grasses. Elles ne vont plus exister, il ne faut pas se faire d’illusions. Mais cette crise est partout, même au gouvernement. »
Pour Richard Létourneau, le déficit est chose du passé puisque plusieurs actions ont été mises en place afin de redresser les finances de la FFT. L’organisme a opté pour ajouter une hypothèque à la Maison bleue afin de se sortir du gouffre. « Les membres m’ont affirmé leur soutien et leur soutien a été presque unanime. Il y a aussi de belles additions à notre conseil d’administration, donc cela regarde bien pour l’avenir », avoue le président.
Réélection
La rencontre annuelle a également été l’occasion d’élire les dirigeants du conseil d’administration. C’est sans opposition que Richard Létourneau a été réélu comme président. Rolland Boisvert a lui aussi été élu sans opposition au poste de premier vice-président. L’autre poste de vice-président a toutefois donné lieu à une élection, mais Mario Desforges l’a emporté sur Océane Coulaudoux, et deviendra le bras droit à la deuxième vice-présidence. « La réélection de Richard, c’est parfait. En temps difficiles, il est la personne qu’il nous faut. Il transpire la compétence. Il travaille bien et connaît ses dossiers », assure l’agent de l’AFCHR. Marie-Christine Aubrey garde un esprit réfléchi et optimiste sur la Fédération franco-ténoise : « Cela va être dur pour la FFT, mais nous allons nous serrer les coudes. C’est dans les moments difficiles qu’on va chercher notre force », admet-elle, avec conviction.
Par ailleurs, Marie-Christine Aubrey a remporté le prix Jeanne Dubé pour son implication bénévole auprès de la Fédération franco-ténoise.
