Cette année, le Canada commémorera le jubilé de la reine ainsi que la guerre anglo-américaine. Pour l’occasion, Patrimoine Canada accorde la priorité aux associations qui vont fêter ces événements, dans l’accord de subventions.
1812, date de la guerre anglo-américaine, opposant les États-Unis à l’Empire britannique, connue aussi comme deuxième guerre d’indépendance pour l’État américain. Cette date sera à retenir cette année puisque le Canada souhaite célébrer la mémoire de ses citoyens qui se sont battus aux côtés des Anglais. Le pays va également souligner les 60 ans de règne de la reine Élizabeth. Pour ce faire, Patrimoine Canada accordera, en priorité, les subventions aux associations canadiennes qui participeront aux célébrations.
À l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) ainsi qu’à celle de Hay River (AFCHR), on déplore la situation.
« En tant que francophones, la guerre anglo-américaine ne nous touche pas vraiment. Si le gouvernement voulait favoriser la francophonie et la dualité linguistique, il accorderait plus de subventions pour les fêtes de la Saint-Jean-Baptiste, par exemple », critique Justin Carey, président de l’Association franco-culturelle de Hay River.
Les associations : De petites entreprises
Patrimoine Canada constitue une source importante de revenus pour les associations, bien que la recherche d’autres sources de financement soit fortement encouragée. « Le gouvernement nous encourage à moins dépendre d’eux, à gérer davantage les associations comme des petites entreprises lucratives. À offrir des services à ses membres », précise Marie Coderre, directrice générale à l’AFCY.
Si le gouvernement canadien en vient à accorder du soutien financier à certains types d’événements et de célébrations, on se demande alors comment les associations pourront continuer leurs activités? « Il y a plus d’une centaine de programmes de subventions offerts pour les activités culturelles et nous faisons des demandes pour une quinzaine de ces programmes par année », affirme Mme Coderre.
À Hay River, l’Association fêtera ses 25 ans cette année et est toujours en attente d’une réponse de Patrimoine Canada pour son soutien financier. « Qu’on priorise le jubilé de la reine ou la guerre de 1812, ça n’empêche pas de célébrer des fêtes francophones, seulement cela ne les encourage pas non plus », maintient Justin Carey.
