L’artiste francophone Diane Boudreau a décidé de tenir une exposition pour le moins originale à l’Association franco-culturelle de Yellowknife.
Dans les vieilles mines des Territoires du Nord-Ouest maintenant fermées, il est possible de trouver des tonnes d’objets qui ne servent plus et qui sont grugés par le temps.
Que ce soient de vieilles pioches cassées ou des charriots abandonnés, un simple tour sur le site de la mine permet d’en découvrir beaucoup sur son mode de fonctionnement.
Mais Diane Boudreau a eu une tout autre vision de ces objets usés et délaissés jusqu’à en voir de l’art.
Avec autorisation, elle a pris avec elle d’anciennes boîtes en bois qui servaient aux géologues pour analyser des carottes de roche des mines pour leur donner un tout autre aspect.
« Ça a servi par le passé et je leur ai donné une deuxième vie en faisant de la peinture, explique Diane Boudreau. C’est une ressource locale. »
Travailler avec le bois
Le bois est un matériau que l’artiste utilise aisément pour ses œuvres puisqu’elle est habile avec la scie sauteuse et créative à imaginer d’autres formes d’art.
Gardant en tête le thème de la mine, d’où proviennent les boîtes, elle a peint une scène représentant deux mines de Yellowknife.
Elle a aussi utilisé quatre boîtes et leur a donné des couleurs pour former la tour de la mine Con.
« C’est un paradoxe parce qu’on sait qu’il y a de la contamination à cause des mines, affirme Diane Boudreau. Mais c’est un peu ma réponse élégante là-dessus. »
Les boîtes ont aussi servi à faire de jolis paysages de plantes diverses, donnant une teinte beaucoup plus colorée au bois de couleur uniforme.
L’artiste a même pris modèle sur un squelette pour réaliser, avec l’aide de sa scie sauteuse, une colonne vertébrale plutôt réaliste qu’un amateur d’ossements voudrait déjà lui échanger comme pièce de collection.
En plus du salon de l’Association franco-culturelle de Yellowknife, ses œuvres étaient aussi affichées dans la grande salle du Snowking en mars.
Diane Boudreau affirme que sa collection peut avoir l’utilité qu’on lui trouve, pouvant servir de décoration sans problème si l’on peut trouver une place dans une pièce pour une boîte.
Elle se concentre maintenant à travailler les carottes de roches qui se trouvaient justement dans les boîtes devenues des œuvres d’art et a pour objectif de leur donner aussi une deuxième vie.