Jeunesse TNO tenait un atelier avec les jeunes de l’école Allain St-Cyr sur le leadership, le vendredi 20 avril.
Apprendre à devenir un bon leader ne se fait pas du jour au lendemain.
Il y a plusieurs qualités qui caractérisent un bon leader dans un groupe et bien que certaines soient innées, la plupart s’acquièrent avec les années.
C’est ce que Jeunesse TNO souhaite que les jeunes des écoles francophones apprennent, et ce, part le biais de différentes activités.
L’organisme a tenu une formation sur le leadership le vendredi 20 avril avec les élèves de l’école Allain St-Cyr, à Yellowknife, et le mardi 24 avril avec les jeunes francophones à Inuvik.
« Ça s’est bien déroulé, croit le coordonnateur Étienne Croteau. Les élèves étaient bien réceptifs et ont bien participé. On s’adresse à une clientèle qui a énormément d’énergie. »
L’équipe de Jeunesse TNO, composée d’Étienne Croteau et d’Alexandre Pellerin, pouvait aussi compter sur la présence de Vicky Royer, coordonnatrice d’animation de leadership de la Francophonie Jeunesse de l’Alberta, pour mieux faire comprendre aux adolescents les aspects du leadership.
« On leur présentait les concepts, puis on leur demandait ce que c’était, affirme Étienne Croteau. Ensuite on l’expliquait et on le mettait en application. »
En avant vers le projet L.A.M.A
Cet atelier donné à Yellowknife et à Inuvik en avril, et qui aura aussi lieu à Whitehorse au Yukon et à Iqaluit au Nunavut, se voulait un préambule au projet L.A.M.A lancé par Jeunesse TNO cette année.
Le projet, dont les quatre lettres veulent dire leadership, animation, mobilisation et action, est lancé en quatre étapes pour amener les jeunes francophones du Nord à se conscientiser sur leur communauté.
« C’est pour amener les jeunes à faire des activités à l’extérieur de l’école et s’impliquer dans leur communauté », explique le coordonnateur.
« Il y avait beaucoup de jeunes intéressés et d’autres étaient en questionnement, ajoute Vicky Royer. Le but du leadership c’est de montrer qu’il y a toujours des possibilités et c’est de changer sa lunette, ou sa perspective, chaque fois. »
La directrice générale de la Fédération franco-ténoise, Claire Beaubien, n’avait que de bons mots au sujet du projet L.A.M.A. de Jeunesse TNO.
« Dans mon livre à moi, le simple fait d’avoir l’occasion de pouvoir participer à une telle rencontre et une telle formation a une valeur inestimable, estime la directrice. Qu’est-ce que les jeunes vont faire avec ce qu’ils ont appris? Je ne le sais pas, mais combien y a-t-il de jeunes qui sont privilégiés comme cela? En tout cas, ceux des Territoires le sont. C’est extraordinaire, je n’ai que des fleurs pour ce projet-là. »
Dans le cadre de ce projet, les adolescents auront l’occasion de s’impliquer de façon concrète dans leur communauté, voire dans leur pays, en ayant la possibilité de former un conseil d’élèves qui pourra discuter avec ceux des autres provinces. Ils auront également l’occasion participer à un parlement jeunesse nordique, et un à parlement canadien, où ils simuleront des discussions et des prises de décision comme le font les députés à la Chambre des communes.
Déjà du changement
Le leadership est une notion qui pourrait avoir des centaines de définitions différentes selon la personne à qui l’on s’adresse, puisque chaque personne a une vision qui lui est propre sur ce qu’il faut pour bien diriger un groupe.
Certains sont parfois des leaders sans s’en rendre compte, alors qu’ils posent des actions que d’autres plus jeunes voient et veulent par la suite imiter, que ce soit positif ou négatif.
Pour cette raison, Jeunesse TNO a d’abord enseigné que l’important est de bien se connaître avant de vouloir montrer la voie aux autres.
« C’est important de te gérer toi-même avant de gérer les autres, soutient Vicky Royer. Et souvent, être un leader pour les autres va venir tout seul. »
Les commentaires sur l’atelier étaient plutôt positifs de la part des adolescents de l’école Allain St-Cyr.
« C’était très amusant et j’ai aimé comment ils nous ont appris comment être bons dans des groupes et être de bons leaders, croit Sheraz Wilson. J’ai appris que nous avons tous de bonnes idées et qu’il faut donner la chance aux autres de donner les leurs. »
Pour la Fédération franco-ténoise, l’importance de cette formation n’est pas que les jeunes aient tout retenu la matière, mais au moins qu’ils aient compris l’essentiel.
« Ce n’est pas nécessaire de tout retenir, pense Claire Beaubien. Si l’élève a retenu une chose dans sa journée c’est déjà un plus. Je pense que c’est ça l’essentiel. Ce n’est pas la quantité d’information qu’on lui donne, mais plutôt avec quoi il va faire son chemin. »
Mais même en considérant que beaucoup d’information sera oubliée, il y a quand même eu un changement de comportement chez plusieurs jeunes.
Avec ces outils, le pouvoir est maintenant dans leurs mains pour changer les choses et modeler leur communauté à leur façon.
