La consule générale de France à Vancouver, Evelyne Decorps, était en visite à Yellowknife pour rencontrer les communautés francophones faisant partie de sa circonscription consulaire.
La dernière visite à Yellowknife du représentant de la France pour l’ouest et le nord canadien remonte en 2003 et pour la consule générale Evelyne Decorps, il était important qu’elle fasse cette visite dès la première année de son mandat. Un objectif atteint alors que Mme Decorps appointée le 1er septembre 2011 a effectué son déplacement officiel en sol ténois du 12 au 15 mai 2012.
« C’est la première fois que j’occupe un poste consulaire », affirme celle qui agit comme représentante de l’ambassade de France dans l’Ouest et le Nord canadien, « j’étais numéro deux d’ambassade au Ghana, puis j’ai été au service culturelle de Tunisie. Mes premiers amours professionnels se sont fait en Afrique sur les problématiques de développement international. Ma carrière a évolué et j’ai souhaité avoir un poste consulaire. »
La circonscription qu’occupe Evelyne Decorps, même si elle n’est pas comparable en nombre de personnes à celui du Québec à Montréal, couvre une superficie énorme puisqu’il s’étend de Victoria en Colombie-Britannique jusqu’à Inuvik aux Territoires du Nord-Ouest, en passant par Whitehorse au Yukon.
« Je me dois de venir visiter les autorités gouvernementales des circonscriptions », soutient Evelyne Decorps. « J’ai fait une première visite avant la fin de ma première année et j’y tenais beaucoup. »
Accueil excellent
Lors de son voyage à Yellowknife, elle a rencontré le commissaire et le premier ministre du gouvernement ténois, le chef de l’Assemblée des Premières Nations, le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest et le président de la Chambre de commerce de Yellowknife.
Elle a aussi visité l’Association franco-culturelle de Yellowknife et la Fédération franco-ténoise à la Maison bleue, discutant avec les différents acteurs de la communauté francophone sur leur mandat respectif.
« L’accueil était excellent », croit la consule française. « Le Canada est encore un pays d’immigration et je pense que pour beaucoup de jeunes français qui ont beaucoup de difficultés à trouver un emploi en France, c’est une immigration qui est plus facile parce qu’il y a une proximité culturelle et une proximité de langue. »
La rencontre avec la Fédération franco-ténoise lui aura permis de découvrir le mode de fonctionnement des écoles francophones via Jeunesse TNO.
« Les programmes défendus sont très bons et l’approche francophone d’aider les gens à pouvoir avoir des services en français c’est extrêmement important », estime Evelyne Decorps. « Cela contribue aussi à la diversité culturelle puisque les approches ne sont pas les mêmes. Quand on prend d’un point de vue francophone ou d’un point de vue anglophone on a des approches différentes. »
Toutefois, la gestion de la langue étant sous le contrôle du gouvernement fédéral, la consule générale a tenu à spécifier que la France n’avait aucun droit de regard sur la façon dont le français est géré au Canada.
Développement économique
Une autre des missions d’Evelyne Decorps était de sonder le terrain afin de voir s’il serait profitable pour des entreprises françaises de s’installer aux Territoires du Nord-Ouest.
Après avoir discuté avec le Conseil de développement économique des TNO, elle a vu qu’il pouvait y avoir un intérêt, mais tout n’est pas si facile.
« C’est compliqué aux Territoires du Nord-Ouest parce qu’il y a une politique pour intérêt des investissements étrangers en général, explique-t-elle, mais en même temps, il y a une politique, et c’est tout à fait logique et normal, de protection des entreprises locales. Après il faut voir quelles sont les façons pour des Français ou des entreprises canadiennes filiales de groupes français de venir travailler aux Territoires du Nord-Ouest. »
Lors de sa visite, elle a aussi offert une permanence consulaire aux français établis au territoire afin qu’ils exécutent des démarches administratives en présence d’un diplomate français.
Evelyne Decorps a affirmé qu’elle reviendra avec des meilleures connaissances des communautés francophones et françaises des Territoires du Nord-Ouest et espère qu’elle aura la possibilité de revenir.