Léo-Paul Provencher est de nouveau le directeur général de la Fédération franco-ténoise.
Comme prévu, l’attente n’a pas été longue avant de connaitre le nom du remplaçant de Claire Beaubien à la direction générale de la Fédération franco-ténoise (FFT). À la suite du départ surprise de Mme Beaubien, le président de l’organisme porte-parole de la francophonie ténoise, Richard Létourneau, a annoncé le retour de Léo-Paul Provencher, ce mardi 2 octobre. M. Provencher a déjà occupé ce poste pendant 7 ans, de 2004 à 2010, puis en intérim pendant 6 mois, en 2011, durant le processus de candidature qui a mené à l’embauche de Claire Beaubien.
C’est par souci d’assurer continuité et stabilité à la Fédération que le conseil d’administration s’est tourné vers Léo-Paul Provencher. « Le conseil d’administration a des responsabilités importantes : il faut qu’il s’assure que la gestion financière, que la gestion des ressources humaines, que les projets financés par les bailleurs de fonds soient réalisés et que cela se fasse dans la stabilité et le professionnalisme », explique Richard Létourneau, qui avance que cette solution était la meilleure façon d’éviter d’avoir un intérim ou une nouvelle direction ne connaissant pas bien son environnement, n’étant pas bien formée ni bien préparée.
Sur une base annuelle
Dans les statuts et règlements de la Fédération, aucune mention n’apparait quant à l’embauche d’une nouvelle direction, seul l’article 8.3 donne au conseil d’administration la responsabilité de nommer la direction générale. « Pour nous, [la nomination de M. Provencher] était la meilleure des situations possibles. Et lorsque viendra le temps d’engager une future direction générale, nous aurons tout le temps nécessaire pour nous préparer et mettre en place un comité de sélection, faire les annonces, faire une première ronde d’entrevues, faire une deuxième ronde, et peut-être même, faire venir un candidat s’il n’est pas de la région pour que cette personne puisse découvrir son nouvel environnement. Alors tant qu’à le faire, on désirait bien le faire », argumente M. Létourneau.
Ainsi, c’est pour un contrat d’un an, renouvelable, que Léo-Paul Provencher va réintégrer son poste de directeur général. Ce dernier n’avait d’ailleurs jamais coupé les ponts avec la francophonie ténoise, alors qu’il était un des consultants de la FFT pour le Comité de consultation et de coopération établi par le gouvernement territorial afin d’améliorer la prestation des services et des communications en français.
À la table de coopération
Cette situation semble satisfaire le gouvernement ténois, qui adoptera prochainement à l’Assemblée législative le Plan stratégique sur les communications et les services en français du GTNO. Le directeur du Secrétariat aux affaires francophones du GTNO, Benoît Boutin, est convaincu que les prochaines réunions de ce Comité seront excellentes. « La nouvelle sous-ministre (Gabriela Eggenhofer) regarde avec intérêt la venue de M. Provencher. […] M. Provencher connait bien les dossiers, alors c’est un atout. Cela va assurer une continuité avec les trois premières rencontres qui ont eu lieu depuis 2010 », affirme-t-il.
Le statut de Léo-Paul Provencher au sein du Comité de coopération pourrait néanmoins lancer quelques grains de sel sur la table de consultation, car en tant que directeur général de la FFT, M. Provencher est assigné d’office à siéger au groupe comme représentant la communauté franco-ténoise. La FFT perdra-t-elle un de ses trois sièges qui étaient remplis par la présidence, la direction générale et un consultant extérieur?
D’après Benoit Boutin, cette question entre dans le mécanisme interne du Comité. Il dit cependant ne pas entrevoir « de grands changements ». Du côté de la FFT, Richard Létourneau tient à cette troisième représentation et assure qu’ils ont déjà discuté du fait de garder une expertise externe déjà acquise afin qu’ils soient toujours trois à siéger au Comité. M. Létourneau rappelle que dans la première phase de consultation du Comité, la FFT avait deux autres représentants du nom de Michel Bastarache, ancien juge à la Cour suprême du Canada, et Dyane Adam, ancienne commissaire aux langues officielles du Canada.
M. Provencher est entré en poste dès le jeudi 4 octobre.