De retour pour deux semaines de congé après avoir travaillé deux semaines, le francophone André Boulanger, qui œuvre dans le domaine minier, a pris quelques minutes pour parler de son emploi à la mine Snap Lake.
André Boulanger est établi à Yellowknife depuis 1985 et il besogne, depuis 1979, dans le domaine minier. Il travaille à la mine Snap Lake depuis l’hiver 2004, il était présent là-bas avant même l’ouverture de celle-ci. Cette même année, il a travaillé pour l’exploration avancée du projet qui consistait en une période d’exploitation limitée, durant laquelle il prenait des échantillons des minerais pour s’assurer que ceux-ci répondaient aux besoins de la mine.
M. Boulanger est technicien en environnement, il s’occupe de l’échantillonnage d’eau obligatoire en vertu de la loi. La mine a des obligations qui sont légiférées, soit la prise d’échantillonnage quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou trimestrielle. M. Boulanger procède aussi à des recensements d’eau, de la faune et de la qualité de l’air, en plus de veiller à l’entretien de l’instrumentation. Il effectue des tâches différentes tous les jours, lesquelles le font travailler tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et lui permettent de varier ses moyens de transport. Il considère l’environnement de travail à Snap Lake comme étant très dynamique. André Boulanger considère que son emploi lui apporte des occasions que d’autres n’ont pas, comme d’aller sur le terrain, en périphérie et jusqu’à 30 à 40 kilomètres du développement. M. Bélanger apprécie surtout le fait de travailler deux semaines intensives et d’avoir ensuite deux semaines de congé.
La mine, selon M. Bélanger, est bien exploitée. Il avance : « Elle roule bien puisqu’ils font de l’argent ». Pendant ses périodes de travail à Snap Lake, il ne voit pas passer les diamants et pour lui, ces derniers n’ont pas vraiment d’importance. Il souligne que pour lui, comme pour plusieurs autres travailleurs, c’est l’emploi qui est prioritaire. « Nous nous comptons chanceux que [la mine] soit arrivée aux Territoires du Nord-Ouest, puisque les mines d’or commençaient à fermer et que les mines de diamants sont arrivées. » De plus, il dit que « c’est un gros atout pour les TNO ». Snap Lake est la seule mine au Canada qui est uniquement souterraine et il s’agit de la plus petite mine de diamants aux TNO en frais de force de travail, a partagé l’employé.
Le Québécois de Matane n’est pas le seul francophone à travailler à la mine Snap Lake. Cependant, il ne connaît pas le nombre exact de travailleurs francophones qu’emploie la réserve de diamants, ceux-ci travaillent généralement sous la terre. « La présence des francophones dans l’industrie minière est une chose garantie », a souligné M. Boulanger, mentionnant qu’il a toujours travaillé dans le secteur de l’industrie minière et qu’il en a toujours côtoyés. La relation que la mine entretient avec le français se limite, selon lui, aux rapports personnels entre collègues et à la télé francophone. Par contre, il s’agit d’un milieu de travail anglophone et pour lui, il n’est pas important de parler français sur son lieu de travail. M. Boulanger a également rapporté qu’il n’y a pas de représentation francophone présente à la mine et qu’« il faut respecter ça ». Il ajoute qu’elle apporte des bénéfices à la collectivité même si la représentation francophone se limite à la participation.
La compagnie De Beers Canada, pour laquelle M. Boulanger travaille, planifie l’ouverture d’une nouvelle mine au lac Kennedy dans la prochaine année ou dans la suivante. Il confie que c’est un gros projet qui nécessitera la collaboration des employés, d’autant plus que des changements sont actuellement apportés aux systèmes de la mine Snap Lake.
En terminant, M. Boulanger a deux fils qui n’exercent pas le même métier que leur paternel. L’un d’eux demeure à Yellowknife, tandis que l’autre œuvre à Vancouver.