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le Jeudi 8 novembre 2012 11:29 Francophonie

Aînés francophones 90 ans, ça se souligne!

Aînés francophones 90 ans, ça se souligne!
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Anette Lemay a célébré son 90e anniversaire de naissance le 25 septembre dernier. La francophone habite Yellowknife depuis 60 ans et a accepté de raconter quelques passages de sa vie.

Originaire de St-Jean-Baptise dans la région de Montréal, au Québec, Anette Lemay a commenté son anniversaire : « Je n’ai jamais pensé que je me rendrais à 90 avec toutes sortes de complications de santé, mais me voilà rendue à 90 et [je suis] très heureuse. La dame âgée est la seule de ses deux familles à atteindre cet âge. Ils étaient cinq enfants dans sa famille. Elle a confié ne pas avoir beaucoup célébré ses 90 ans. Elle a assisté à une messe avec son mari et ses amis, comme cela fut aussi le cas pour leur 50e anniversaire de mariage. Cependant, pour souligner les nombreuses années passées ensemble, le couple et leurs familles se sont réunis à Montréal, et à ce moment, ils ont participé à une grosse célébration en leur honneur.
Anette Lemay habite la ville de Yellowknife depuis 60 ans. Elle et son mari des 50 dernières années ont vu la capitale du diamant grossir et ils ne se sont jamais inquiétés de cette expansion. Elle a dit éprouver une fierté d’être arrivée à Yellowknife, d’y être encore, mais plus particulièrement, d’habiter encore dans sa maison. Du moment où elle a posé le pied au sol pour la première fois dans la ville, elle a avoué avoir été charmée par tout : « Je suis tombée en amour avec Yellowknife! De sortir de la maison et d’aller prendre l’eau dans le Grand lac des Esclaves, qui était juste à côté de la maison, pour moi, c’était quelque chose de spécial, je n’avais jamais vu cela à Montréal ». Elle n’a pas habité ailleurs aux Territoires, seulement dans la capitale du diamant. Si elle a décidé de venir habiter ici, c’est qu’elle connaissait la famille de son mari qui était installée dans la ville depuis 1941. Madame Lemay est surtout venue à Yellowknife pour travailler pour la Compagnie de la Baie d’Hudson, mais n’y a finalement jamais travaillé.
Avec son déménagement de province, elle a été forcée à apprendre l’anglais. À ce moment, le français n’était pas hyper présent, a-t-elle souligné. Il n’y avait pas beaucoup de francophones à l’exception de la famille de son mari et de quelques-uns de ses amis. Questionnée pour savoir si le français à Yellowknife a beaucoup changé, elle a dit ne pas avoir remarqué une visible évolution de la langue depuis son arrivée en 1941.

En mémoire des Lemay
Il y a quelques années, la ville a commencé à donner des noms à ses rues. Elle a demandé aux citoyens qui résidaient depuis un moment à Yellowknife s’ils acceptaient de donner leur nom à une rue. Anette Lemay et son mari auront la leur dans un nouveau quartier résidentiel en l’honneur des parents de Aurel Lemay. Pour l’instant, le couple possède une copie de la pancarte originale avec le nom Lemay inscrit dessus, à la maison. Cependant, ils ne connaissent pas la date à laquelle la ville de Yellowknife plantera le poteau avec le panneau affichant ce nouveau nom de rue. Aurel et Anette Lemay n’ont pas eu d’enfant, mais se sont toutefois impliqués pendant 30 ans au marché aux puces.
Enfin, madame Lemay se souhaite de la santé et de continuer à demeurer dans sa maison pour les années futures.