Les élèves de la 7e à la 12e année des écoles Allain St-Cyr, St-Joseph et St-Patrick se sont réunis le 27 février dans le cadre du Forum français pour l’avenir de Yellowknife. Ce dernier était une initiative de Jeunesse TNO.
L’objectif de la rencontre du mercredi 27 fut d’organiser une rencontre entre les élèves faisant partie des programmes d’immersion et les élèves francophones de la ville.
L’organisme Jeunesse TNO responsable de l’événement avait pour mandat d’essayer de créer des liens entre ceux-ci. Elle avait aussi planifié la concertation des jeunes face à deux questions au cours de la journée.
Questionné par rapport à leurs intérêts
Avez-vous un intérêt à faire des activités ensemble? leur a-t-on demandé, mentionnant le fait de mélanger ces élèves recevant les deux types d’enseignement différents. La réponse s’est avérée positive et ils ont alors ajouté un aspect dans la poursuite de leur questionnement. Quel type d’activité voudriez-vous que Jeunesse TNO, en collaboration avec les comités franco-culturels et les conseils d’élèves, organisent afin que les jeunes des Territoires du Nord-Ouest d’expression française, autant de l’école francophone que des établissements d’immersion, puissent se rencontrer et passer du bon temps? Lorsque les adolescents ont manifesté un intérêt à ce qu’il y ait des activités qui s’effectuent conjointement, l’idée d’une cabane à sucre est ressortie en exemple. Cette question primaire a servi à Jeunesse TNO à préparer les jeunes et à les préparer à l’autre « problématique » abordée en après-midi.
Enjeu important
Étienne Croteau, le coordonnateur chez Jeunesse TNO, a questionné les jeunes pour savoir ce que son organisation pourrait faire pour les aider à apprécier et à utiliser davantage à la langue française, tout en trouvant des alternatives au renforcement négatif. Trop souvent, selon lui c’est ce qui se produisait antérieurement lorsque les mesures pour contrer les réprimandes à caractère négatif n’avaient pas été adaptées par la Fédération jeunesse canadienne-française, dont Jeunesse TNO et tous les jeunes d’expression française des TNO sont membres. Ainsi, cette dernière a décidé de ne plus exiger de la part des jeunes de s’exprimer en français, malgré qu’elle continue à promouvoir et à réaliser ses activités dans la langue de Molière. Lors d’événements, il n’y a plus de commentaires portés à l’égard de la langue utilisée. Monsieur Croteau a justifié ce choix par le « travail » que cela exigeait pour les organisateurs et il a ajouté que « jouer à la police avec des adolescents, ça ne fonctionne pas ». Avant, lorsque des élèves francophones ou francophiles discutaient en anglais, certains adultes leur rappelaient qu’il commettait une faute en parlant ainsi. « On les obligeait à utiliser une langue et pour nous, d’obliger un adolescent à utiliser une langue c’est du renforcement négatif », a laissé savoir Monsieur Croteau. Il a plutôt suggéré de procéder à l’inverse soit de trouver des solutions pour que cela devienne du renforcement positif et forme une symbiose dans le but de valoriser l’utilisation de la langue. Il a notamment mentionné le désir de modifier les tournures de phrase : « Ah, c’est bien tu parles en français, je suis content de t’entendre parler en français ». Après coup, c’était au tour des élèves de trouver d’autres solutions. Pour contrer le négatif, les adolescents ont proposé des activités au mérite. Celles-ci seraient attribuées selon l’opinion des enseignants de français qui ont jugé du bon niveau et de la bonne utilisation du français des jeunes. Ils se verraient allouer par exemple, une présence gratuite au cinéma que Jeunesse TNO aurait loué.
Au total, c’est plus d’une vingtaine d’idées qui ont été proposée. Aussi, du monitorat par les pairs, ce qui implique que ce soit les jeunes qui s’entraident plutôt qu’un moniteur de français leur porte « secours ». La possibilité de dictées plus dynamiques et intéressantes en français composées par les jeunes a également été mentionnée par ces derniers.
Toutes les suggestions faites seront incluses dans un formulaire d’approbation qui sera voté par les élèves pour savoir s’ils approuvent les idées de ce plan d’action. Par la suite, celles ayant reçu le plus d’intérêt pourront être analysées et jugées de ce qui peut être fait.
Entrée en vigueur
De l’avis d’Étienne Croteau, la réalisation de la mise en fonction du plan se fera dès le début de la prochaine année scolaire. Le plan sera distribué aux commissions scolaires et aux écoles des Territoires.
Les écoles participantes au projet sont les écoles catholiques St-Joseph et St-Patrick, l’école francophone Allain St-Cyr et il sera proposé à tous les établissements scolaires offrant un programme d’immersion intensif de français, dont Sir John Franklin, William McDonald, East Three d’Inuvik et l’école Boréale de Hay River.
Présences appréciées
De plus, la jeune ambassadrice de français pour l’avenir, Jasmine St-John, a fait acte de présence lors du Forum français pour l’avenir de Yellowknife. L’adolescente a affirmé que le forum fut très intéressant et plutôt inspirant : « J’ai pensé que les discussions en groupe ont été très amusantes et efficaces. »
Aussi, le fondateur et directeur général de Canadian Youth for French, Justin Morrow, a livré une conférence qui fut très appréciée des jeunes présents à l’événement. Il a entre autres discuté de la fierté de parler en français et des raisons qui incitent à le faire.