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le Jeudi 21 novembre 2013 11:54 Francophonie

Fédération franco-ténoise Persister et croître

Fédération franco-ténoise Persister et croître
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Des ressources à pourvoir, tant au chapitre des infrastructures que des travailleurs.

Le samedi 17 novembre à l’école Allain Saint-Cyr avait lieu l’assemblée générale annuelle de la Fédération franco-ténoise (FFT), un moment pour faire le bilan et préparer l’avenir pour l’ensemble des membres de la fédération. L’AGA se déroulait dans le cadre singulier du 35e anniversaire de la FFT, anniversaire souligné par la présence d’invités spéciaux. On pensera ici à Maria Lepage, de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, à Élisabeth Lefrançois, du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du gouvernement du Québec à Vancouver, à Deni Lorieau, du Commissariat aux langues officielles, et, enfin, à Ginette Sirois, du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada.

Discours présidentiel
En cette occasion historique, le président de la FFT, Richard Létourneau – qui a d’ailleurs été réélu par acclamation -, a souligné le travail de ses prédécesseurs, dont le premier, en 1978, Dave McCann. Ce retour aux sources a été l’occasion de remerciements, mais aussi du constat sur la diminution récente du nombre d’employés dans le réseau, et le préambule de commentaires sur les liens entre FFT et Patrimoine canadien, principal bailleur de fonds du gouvernement fédéral dans les subventions aux minorités. La FFT a tenté sans succès de participer aux tables de discussions associant gouvernements fédéral et territorial afin d’exprimer directement les besoins de la population francophone. Rappelons que Patrimoine canadien a rapatrié le programme de développement culturel et communautaire (PDCC) qui était cogéré depuis plus de 20 ans par le GTNO et la FFT et qui finançait annuellement les activités du réseau associatif.
L’AGA a aussi été l’occasion de souligner à nouveau l’absence d’infrastructures communautaires, dont celles d’un édifice regroupant tous les organismes de la francophonie ténoise. La FFT avait tenté il y a quelques années d’acquérir l’édifice du bureau de poste de Yellowknife et son offre avait été écartée au profit d’une autre plus basse de 100 000 $. L’affaire avait finalement été portée devant le Conseil du Trésor en 2012. Deni Lorieau a fait le suivi de ce dossier, qui devrait connaître un dénouement en 2014. Mais, même avec un dénouement positif, cette enquête n’aura aucun impact immédiat sur les besoins en infrastructures. Quoi qu’il en soit, le président de la FFT, Richard Létourneau, a tenu à préciser que le soutien au développement culturel et communautaire des Franco-Ténois fait toujours partie à ses yeux des obligations du GTNO, et qu’il faut différencier celui-ci de la mise en œuvre du plan stratégique sur les communications.

Finances et priorités
Du côté des finances, les prévisions budgétaires pour 2013-2014 annoncent une diminution des revenus et des dépenses d’environ 336 000 $ en comparaison de 2012-2013, année qui s’était soldée avec un total de revenus de 1,33 M$. L’absence de fonds du PDCC et des subsides provenant de Développement des ressources humaines du Canada et de projets de la Société Santé en français explique ce manque. En conséquence, on anticipe de diminuer radicalement les dépenses cette année, pour ce qui est des honoraires, des frais de séjours et de déplacement, et des contributions aux organismes affiliés, qui émanaient du PDCC. On s’attend à finir l’année avec un solde de 2000 $. À noter : les surplus des deux derniers exercices financiers ont servi à combler le déficit de 2010-2011, en partie causé par la contamination à l’huile survenue dans la cour de la maison Laurent Leroux.
Le 17 novembre, le conseil d’administration de la Fédération a proposé ses priorités à ses membres, qui les ont acceptées. Il s’agit en tout premier lieu de poursuivre la réalisation du plan de développement global 2010-2015, c’est-à-dire la croissance de l’immigration francophone, la synergie des groupes et le développement des services à la communauté. Dans un second temps, on priorise la mise en œuvre du plan stratégique territorial sur les communications et les services en français, mise en œuvre comprenant la tournée des communautés pour identifier ses besoins, faire mieux connaître la démarche gouvernementale et évaluer les résultats des services offerts jusqu’à maintenant. L’accent a aussi été mis sur la nécessité de développer des partenariats.
À ces priorités, l’Association franco-culturelle de Yellowknife a demandé avec succès à ce qu’on en ajoute une autre, soit celle d’augmenter l’offre des services aux membres.