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le Jeudi 3 avril 2014 16:10 Francophonie

Activité promotionnelle La Petite Séduction à Yellowknife

Activité promotionnelle La Petite Séduction à Yellowknife
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C’est maintenant officiel, c’est la chanteuse acadienne Édith Butler qui sera la vedette du tournage de La Petite Séduction, à Yellowknife, du 13 au 15 juin prochains. Selon les organisateurs, l’événement a déjà un effet rassembleur positif.

C’est l’équipe de production de La Petite Séduction, LP8 Média, qui a choisi la chanteuse septuagénaire Édith Butler. « Nous avions fait une liste d’une dizaine de célébrités qui nous intéressaient, dont Lisa Leblanc, explique l’agente de développement du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO), Marie-Ève Duperré. Mais il fallait que ces personnes soient disponibles, qu’elles n’aient pas déjà passé à l’émission et qu’elles soient intéressées par Yellowknife. »

Le CDÉTNO et ses partenaires sont toutefois fort satisfaits de la décision. Édith Butler est bilingue et vient d’un milieu linguistique minoritaire; elle a beaucoup voyagé, elle est sociable et elle est encore aventureuse.

Le tournage se fera du 13 au 15 juin. On ne sait pas encore à quelle date l’émission sera diffusée, mais Nicolas Carrière, représentant de la Fédération franco-ténoise (FFT) dans ce dossier, fait observer que La Petite Séduction attire habituellement un million de téléspectateurs.

Une équipe de Yellowknife se réunissait mardi dernier afin d’écrire un scénario d’activités pour surprendre et séduire Édith Butler, scénario écrit selon un profil fourni par la boîte de production. « Nous en discuterons ensuite avec LP8 Média, explique Nicolas Carrière. Les idées doivent bien passer à la télé, et il faut que ça n’ait pas déjà été fait. Une chose est sûre, Yellowknife est une place extrêmement diversifiée du point de vue des origines de la population et nous voulons mettre cet aspect de l’avant, avec une place pour les Premières nations. »

Investissement et mobilisation

Il ne faut pas se le cacher, La Petite Séduction et son animateur Dany Turcotte font payer les gens qui veulent bien les recevoir. Selon Marie-Ève Duperré, l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY), la CSFTNO et leurs partenaires devront débourser environ 30 000 $ pour les frais de logements et de transport des 15 membres de l’équipe de tournage et pour l’organisation des activités. Que permettra de récolter cet investissement? On sait déjà que LP8 Média, syndicat oblige, n’engagera pas de techniciens locaux pour son équipe de tournage. « Mais le tournage finira par une grande fête, observe Marie-Ève Duperré. Nous pourrons peut-être y engager des artistes locaux et d’autres personnes. »

L’agente de développement économique du CDÉTNO avoue que son organisme et ses partenaires n’ont pas de cibles précises sur la table par rapport à leur investissement : « On veut faire connaître Yellowknife comme une ville plaisante et habitée, pas juste comme un bled perdu dans un océan de glace. On veut contribuer au tourisme, éventuellement à l’immigration, et donner de la visibilité aux services et entreprises locaux. »

« Notre défi, de dire Nicolas Carrière, c’est de créer une effervescence. Quand un tournage de La Petite Séduction arrive dans une petite communauté, tout le monde embarque. Ici, la ville ne va pas s’arrêter pour le tournage. » Mais pour Marie-Ève Duperré, La Petite Séduction est déjà un succès, grâce à la mobilisation que l’émission a créée. Le projet est porté par la Commission scolaire francophone de Yellowknife, l’Apady, le CDÉTNO, la FFT et l’Association de parents de l’école Allain Saint-Cyr. « Chaque semaine, souligne Nicolas Carrière, nous nous rencontrons et nous collaborons. On le sent déjà, cet effet mobilisateur. » « Nous nous faisons connaître comme communauté, ajoute Marie-Ève Duperré, c’est un rayonnement local qu’on n’avait pas anticipé. » Et le projet n’est pas exclusivement francophone. Il est soutenu par la municipalité et les organisateurs approchent actuellement les entreprises locales avec un plan de commandite. Mardi soir à Allain Saint-Cyr, 29 personnes se sont réunies pour se mettre au courant du modus operandi du tournage et suggérer des idées pour celui-ci. « Nous sommes extrêmement satisfaits du nombre de personnes et de la qualité des idées avancées, confie Nicolas Carrière. Il y avait là des représentants de la francophonie que nous ne voyons jamais. »

« Nous serons première ville du Nord à recevoir un tournage de La Petite Séduction, conclut Nicolas Carrière. Les étoiles étaient alignées pour ça avec un tournage dans le nord de l’Alberta, sans lequel la venue de l’équipe ici n’aurait jamais été possible. Ça nous fait une visibilité de 60 minutes à la télé à travers le Canada, qui revient moins cher qu’une publicité d’une page dans un grand journal.