Huit personnes ont assisté le 29 avril à un atelier portant sur la résolution de conflits donné par Sylvie Francoeur, de la firme Ayni, et présenté par le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDETNO).
Le mot conflit, a expliqué Sylvie Francoeur en préambule à son atelier, recouvre une gamme de sentiments qui vont de la simple différence d’opinion à l’antagonisme patent. Il ne faut pas nécessairement voir un conflit comme quelque chose de négatif, de souligner Sylvie Francoeur. « Chaque conflit, a-t-elle dit devant les participants à l’atelier, crée la possibilité d’un renouveau. Ça peut-être un moment pour grandir, pour mettre en place un changement. » N’empêche que l’atelier donnait des outils pour prévenir les conflits avant d’apprendre à les résoudre.
« C’est difficile de couvrir toutes les étapes en deux heures, a commenté Sylvie Francoeur. L’idée, c’est de donner des techniques aux participants pour qu’ils puissent poursuivre leur démarche de manière plus autonome. » Un de ces outils est la charte des conflits, un genre de cahier de charges qui permet à celui qui le tient d’identifier les circonstances et caractéristiques de ses problèmes interpersonnels au travail.
Trois personnes de la Garderie Plein Soleil ont participé à l’atelier. « Ce n’est pas parce que nous avons beaucoup de conflits chez nous, a ironisé la directrice générale de l’organisme, Stéphanie Roy. Pour n’importe qui travaillant en équipe, c’est nécessaire d’avoir un abc de la résolution de conflits. L’atelier avec Sylvie Francoeur nous a aussi appris que lorsqu’on résout ses problèmes avec soi, c’est plus facile de trouver une solution à ceux avec les autres. »
L’élément primordial que retient Stéphanie Roy de l’atelier, c’est la charte des conflits. Avec cet outil, note-t-elle, un participant de l’atelier s’est rendu compte qu’il avait tendance à avoir des confrontations avec des gens d’un groupe d’âge et d’un sexe en particulier, quel que soit son poste dans la hiérarchie. Cette personne peut dorénavant mieux voir venir les situations conflictuelles. « Nous sommes vraiment contentes d’avoir participé à l’atelier, conclut la directrice de Plein Soleil. À ma connaissance, c’est la première fois qu’un atelier de ce type est donné en français à Yellowknife. Nous aimerions en faire un d’une journée complète. »
Autres perceptions
Selon la directrice du Northern Art and Cultural Centre, Marie Coderre, des ateliers de ce type sont toujours utiles pour quelqu’un travaillant dans un poste de direction. Par contre, tous ne sont pas à l’aise d’exposer leurs situations personnelles dans un atelier de groupe. On peut alors envisager de prendre une journée seule avec un formateur.
« L’atelier de Sylvie Francoeur propose une approche généraliste bonne pour tous les milieux de travail, analyse le coordonnateur d’Immigration TNO, Nicolas Carrière. Ça te donne les bases. Ensuite, ça peut être intéressant de participer à une session plus approfondie, avec des études de cas pratiques. » Un des éléments clés de la rencontre, pour Nicolas Carrière, est d’apprendre à tenir compte des valeurs de l’Autre, de sa perspective et des conflits intérieurs. Par ailleurs, il a été déçu du faible taux de participation à cet atelier pourtant gratuit et pertinent.