Un élève d’Allain Saint-Cyr au Concours national d’art oratoire.
Bryan Tuyishime a vécu une expérience de premier plan en compétitionnant avec ses pairs de partout au Canada lors du Concours national d’art oratoire de Canadian Parents for French, à Charlottetown.
Bryan Tuyishime, qui est en 12e à l’école Allain Saint-Cyr de Yellowknife, participe depuis la 8e année à ce type de compétition, mais de manière intra-muros. C’était la première fois qu’il participait au concours au niveau national. Qu’est-ce qui le pousse à de telles activités, qui peuvent facilement être synonymes d’insomnie et de tremblements? « J’aime développer mon habileté à parler en public, révèle Bryan. C’est utile dans plein de choses dans la vie et ça peut ouvrir des portes. »
Le thème choisi par Bryan Tuyishime était Que sommes-nous? « J’essaie de nous définir en tant qu’êtres humains, dit-il, d’établir nos différences avec les autres êtres vivants. » Dans la vision quelque peu matérialiste de l’homme prônée par l’orateur, celui-ci — l’homme, pas l’orateur, bien que celui-ci soit également un homme — n’est ni plus ni moins qu’un paquet d’atomes en mouvement et, simultanément, la somme de ses souvenirs. « Je questionne un peu ce qui pourrait se passer au-delà de la vie, précise Bryan, mais je ne vais pas trop loin dans cette direction. »
Et les gagnants sont…
Dans la catégorie de Bryan, Francophone, le gagnant a été Pierre Simiganoschi (Ontario), qui a débattu des répercussions de la disparition des abeilles. Une idée simple, souligne Bryan, mais avec des développements potentiels énormes. « Il a très bien répondu aux questions des juges, se rappelle un Bryan impressionné. Tout ce qu’il leur a dit aurait pu être dans son allocution. »
Le lauréat a été suivi, en 2e et 3e places, de Sharice Molgat (Manitoba) et Sonia Ryall-Ota (Colombie-Britannique). Quant au représentant des TNO, il juge qu’il aurait pu mieux faire. Sa performance a été affectée par le stress et de l’anxiété, sans pour autant être une catastrophe, et il sait bien que ce type d’expérience est formateur quel qu’en soit le résultat. Bryan est heureux, en outre, de s’être mesuré aux meilleurs du Canada, soulignant avec modestie qu’eux avaient dû passer à travers les étapes de qualification provinciale, alors que lui, étant seul dans sa catégorie aux TNO, se qualifiait de facto au niveau national.
Une trentaine de personnes en tout ont participé à la compétition lors de ce bref séjour à l’Île-du-Prince-Édouard, où les vacances se sont limitées à un bref tour dans la ville et à regarder quelques films. Quel était leur profil, ai-je demandé à Bryan? Le type premier de classe arrogant? Nerd condescendant? « Pas du tout, s’esclaffe-t-il. Les gens étaient gentils, mais nerveux; certains ne pouvaient rien avaler lors du petit-déjeuner précédant les compétitions. »
Bryan Tuyishime participera à l’équipe de basketball des Territoires du Nord-Ouest lors des Jeux de la Francophonie, en juillet. Il étudiera l’an prochain en mathématiques et en économie financière à l’Université d’Ottawa dans le but de devenir actuaire.
Canadian Parents for French est un réseau national de bénévoles qui se consacrent à promouvoir et à créer des occasions d’apprentissage du français langue seconde pour les jeunes Canadiens.