Du 7 au 10 janvier 2016, le Parlement jeunesse pancanadien (PJP) siégeait dans la chambre du Sénat.
Maxence Jaillet
Jacq-Territoire du Nord-Ouest
« C’est peut-être la plus grosse délégation que les TNO ont envoyée dans un Parlement jeunesse pancanadien! » C’est ce que croit Jacq Brasseur, la doyenne des trois participantes ténoises à l’édition 2016 de cette simulation parlementaire. À 23 ans, elle est habituée à ces rassemblements francophones. Jacq Brasseur explique que ces événements lui sont essentiels pour partager des expériences qu’elle ne retrouve pas à Yellowknife. « J’adore m’exprimer en français et ces PJP, ne sont pas seulement bénéfiques parce que j’aime la politique, mais parce que j’interagis avec d’autres jeunes francophones sur un plan qui n’est pas académique. À Yellowknife, je n’ai que très peu d’opportunités d’être avec de jeunes francophones dans un cadre autre qu’académique. C’est juste bien d’être jeunes, francophones et ensemble », dit Jacq Brasseur. Elle avance que ce PJP était particulier considérant que sur un peu plus de 100 participants, environ 60 % étaient des nouveaux venus. Tout comme les deux autres représentantes des TNO : Nadia Wood et Maks Zouboules.
Nadia-Fort McMurray—Cold Lake
En novembre, Nadia Wood a participé à un second parlement jeunesse, mais celui-ci touchait des jeunes des territoires et de l’Ouest du Canada. Elle trouve que les différences entre ces expériences de 2014 et 2015 et celle de ce début janvier sont le nombre de participants et le fait de rencontrer des gens de partout du pays. Elle a apprécié son rôle de députée qui appartenait au tiers parti : « Nous étions un regroupement de petits partis politiques. Nous étions d’allégeance écologique. Nous critiquions tout, mais le plus intéressant était que nous détenions la balance du pouvoir. Et c’était très amusant de soutenir ou non les projets de loi. » Nadia Wood affirme se sentir beaucoup plus confiante grâce à ces exercices d’expressions d’opinions. « Je me suis trouvée! Maintenant, je parle plus facilement en public, je suis confiante, et j’ai vu une différence dans la façon dont je parle et j’écris », avoue celle qui voudrait peut-être donner son nom pour faire partie du Cabinet lors des prochains rassemblements, ce qui implique plus de préparation et de responsabilités qu’être simple député.
Maks-Nunavut
Maks Zouboules, quant à elle, possède l’expérience d’un parlement en anglais à Victoria, et raconte avoir adoré son expérience en français. « Au PJP, on adopte vraiment le rôle d’un personnage, je ne me suis pas beaucoup exprimée en chambre, mais j’ai bien participé aux comités. J’ai pris très au sérieux le fait de parler en français. J’ai compris ce que représentait le respect de parler à quelqu’un dans sa langue », garantit-elle. À 21 ans, elle a aussi apprécié siéger à la chambre du Sénat canadien, alors qu’elle se rend compte que peu de gens au pays en auront la chance. Maks Zouboules affirme aussi que cette expérience lui a donné l’envie de s’impliquer dans la francophonie, et d’apprendre à mieux s’exprimer en français sur des sujets qu’elle maitrise très bien en anglais.
Comme toute bonne chose à une fin, Jacq Brasseur, appréhende que lorsqu’elle sera plus âgée (après 25 ans), il lui soit difficile d’effectuer sa transition hors du réseau de la jeunesse francophone du pays. Elle dit qu’il lui faudra trouver un autre circuit pour pouvoir s’exprimer en français sur les droits linguistiques et la politique.