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le Jeudi 17 novembre 2016 10:32 | mis à jour le 20 mars 2025 10:39 Francophonie

PFCNO Des jeunes ténois simulent l’adoption de projets de loi

PFCNO Des jeunes ténois simulent l’adoption de projets de loi
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Six jeunes ont joué le rôle de députés et de médias lors de la 26e édition du PFCNO, à Victoria, en Colombie-Britannique, du 10 au 13 novembre.
 

Les étudiants de Hay River et de Yellowknife Devyn Bartlett, Kiera Boulanger-Rowe, Mathieu D’aigle, Nathaniel Jacob, Hannah Shauerte, Alexa Thompson, accompagnés d’Alexandre Assabgui de Jeunesse TNO, ont exploré les confins de la politique canadienne, en se concentrant sur la réalité du Nord et de l’Ouest.

Débats et discours ont été au cœur de cette fin de semaine, lors de la simulation de l’adoption de projets de loi sur le consentement ainsi que sur la protection et la défense de territoires.

Le Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) rassemble des jeunes de 16 à 25 ans, le temps d’une simulation parlementaire. « [Prendre la chaise d’un député], c’était vraiment épeurant, j’avais vraiment peur de parler parce que je pensais que tout le monde me jugeait, mais c’était vraiment le fun une fois que tu as parlé pour la première fois et que tu [es] moins nerveux. Et c’était parfois compliqué de savoir ce qui se passait dans la Chambre parce qu’il y avait beaucoup de règlements, mais c’était quand même vraiment le fun », a affirmé Alexa Thompson.
Hannah Shauerte a ajouté : « J’ai vraiment aimé, les débats étaient très engageants, c’était amusant de simuler une loi. »

L’un de ces débats a porté sur le consentement. Le projet de loi proposait qu’une puce soit introduite dans les hanches des citoyens canadiens afin qu’ils se connectent à une application sur un téléphone cellulaire en vue de donner leur consentement à un rapport sexuel. « On a rejeté », ont déclaré les jeunes. Unanimes, ils ont expliqué que ce projet leur semblait totalement hypocrite, compte tenu du fait que la puce serait obligatoire pour tous et contreviendrait donc à l’essence même de ce qu’est le consentement.

L’étude de projets de loi a également porté sur la défense de l’Arctique canadien et sur la protection des milieux aquatiques.

La politique chez les jeunes
Un avenir en politique se dessine pour certains des participants au PFCNO : « Pour moi, c’est vraiment important, je veux participer [à la] politique municipale, effectuer des changements », a expliqué Kiera Boulanger-Rowe. En tant que maire, le premier mandat qu’elle effectuerait serait de changer l’égalité entre les écoles, comme certaines d’entre elles n’ont pas de gymnase et offrent peu de programmes aux élèves.

D’autres participants, qui étaient initialement moins passionnés de politique, ont été surpris de se rendre compte à quel point ils ont aimé leur expérience. « C’était intéressant de voir les processus, et [de voir] ce qui arrive dans la Chambre et comment faire toutes les lois », a rapporté Hannah Shauerte. Venant d’une école d’immersion, elle raconte : « beaucoup de personnes dans ma classe pensaient que ce serait trop difficile comme ce n’est pas notre première langue, mais tout le monde est vraiment gentil, t’accepte et ne juge pas. J’ai beaucoup appris. »

Pendant leur séjour, le groupe a aussi fait la visite du Parlement à Victoria, où ils ont acquis quelques notions relatives au fonctionnement de l’Assemblée législative.

Médias au parlement
Alors qu’une participante disait ne plus écouter la radio ces derniers temps, compte tenu du fait que l’actualité se concentrait exclusivement sur la politique américaine, Devyn Bartlett, au volet Médias, participait à la réalisation d’émissions de radio et collaborait avec ses collègues à la rédaction d’articles à propos des lois débattues lors du PFCNO. « On a fait quelques entrevues avec des personnes », a-t-il raconté. Les membres de l’équipe Médias ont également eu l’occasion de visiter les bureaux de La Société radio communautaire (CILS) de Victoria.

Avec des propos recueillis par Nicolas Servel de CIVR Radio Taïga.