En participant au défi « One idea » lancé par EF Canada (Education First) dans le cadre de son programme de Jeunes Ambassadeurs du Canada, Alexa Thomson, une élève de 11e année à l’école Boréale, n’avait pas l’intention de s’embarquer seule. Non, ce sont tous les TNO qui se sont embarqués avec elle…
Dans la dernière année, une amie d’Alexa a contracté la chlamydia et six autres filles de son âge se sont retrouvées enceintes. Pour Alexa Thomson, c’est trop. « Mettre plus d’éducation sexuelle dans les écoles, commencer à éduquer [les élèves] plus jeunes et rendre les méthodes de contraception plus faciles d’accès » : voilà le défi de l’étudiante de Hay River.
Ce défi ne vise pas seulement sa communauté, mais tous les Territoires du Nord-Ouest et, potentiellement, le Canada. L’urgence toutefois, pour Alexa, ce sont les TNO, où le taux de transmission d’infections transmissibles sexuellement est sept fois plus élevé que la moyenne nationale et ce, depuis plusieurs années*.
« Personne n’aime aller à la pharmacie, tu connais tout le monde », explique la jeune fille qui aimerait encourager les jeunes à être testés régulièrement à l’hôpital ainsi qu’à utiliser la contraception adéquate.
150 mots
L’idée d’Alexa devait être soumise brièvement à EF Canada. « C’était à peine 150 mots », partage l’étudiante. Elle l’a fait, elle a réussi. « Je pense que je suis la seule des Territoires du Nord-Ouest à avoir appliqué… », s’étonne-t-elle.
Ces 150 mots l’ont depuis menée à Vimy, à Londres, à Paris et en Belgique. Ils l’amèneront bientôt au Parlement à Ottawa, où elle se mettra en équipe avec un ou des membres du Parlement afin de discuter des façons de mettre son idée en œuvre. Michael McLeod, membre du Parlement pour les Territoires du Nord-Ouest, fait partie des partenaires officiels du programme d’EF Canada.
Maxime Mercier, vice-président d’EF Canada, explique qu’Alexa est une des 30 jeunes ayant été choisis au pays afin de participer à cette initiative, qui vise à engager la jeunesse, à en faire un agent de changement dans la société. Le projet, échelonné sur cinq ans, produira une cohorte de jeunes idées chaque année. Celle d’Alexa est la première.
Du soutien
Si M. Mercier reconnaît que la responsabilité de rendre ce projet réel repose énormément sur les épaules du jeune qui en est l’instigateur, il se fait aussi rassurant en énumérant les multiples rencontres orchestrées afin que le jeune puisse interpeller des gens de tous les niveaux.
En plus du partenariat avec le membre parlementaire, les jeunes ont été suivis, en Europe, par un groupe de mentors : « On a créé des liens entre les jeunes et ces vétérans [des directeurs d’école, des directeurs en éducation et des superintendants] en éducation pour faire germer leurs idées. »
Alexa Thomson a eu la chance de travailler étroitement avec Evelyn Wilson, directrice de l’apprentissage à l’Université de Toronto. Lui-même présent, le vice-président est confiant : « C’est (…) très, très inspirant! Quand vous voyez ces jeunes-là, vous vous dites ce sont eux les leaders de demain. »
* Le Rapport public 2016 sur le rendement du système de santé et des services sociaux des TNO, n’a pas été traduit dans son intégralité. veuillez trouver la référence en page 16 dans le document anglophone : http://www.hss.gov.nt.ca/sites/www.hss.gov.nt.ca/files/resources/public-performance-measures-report-2016.pdf