Sonali Sivakumar a représenté la francophonie ténoise à Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard, lors du Forum national des jeunes ambassadeurs du 21 au 25 août 2017. Une occasion pour une vingtaine de jeunes leaders francophones de partout au pays de se rassembler.
Sonali Sivakumar était heureuse de pouvoir s’exprimer en français avant le retour des classes, lors du Forum national des jeunes ambassadeurs organisé par Le français pour l’avenir à Charlottetown, à la fin du mois d’août.
Son rôle en tant qu’ambassadrice du bilinguisme est de démontrer que le français n’est pas juste une langue, mais une culture. « Je veux montrer que tu n’apprends pas le français ; tu apprends en français. C’est une différence », explique la jeune femme en entrevue téléphonique, depuis Charlottetown.
« C’est un cadeau que j’ai eu d’être inscrite en immersion et de parler une autre langue. Si je ne parlais pas le français, je ne serais pas ici, où je suis aujourd’hui. Des expériences que j’ai eues, les personnes que j’ai pu rencontrer à cause de ma langue… c’est un [avantage]. Tu gagnes beaucoup en parlant le français », décrit-elle.
Avec une vingtaine de jeunes ambassadeurs de partout au Canada, elle a eu l’occasion de participer à des ateliers de leadership, de gestion de projets, d’entrepreneuriat, de contes acadiens et de visiter les bureaux de Radio-Canada. Des activités organisées pour que les jeunes découvrent les avantages du bilinguisme, ses défis et ses enjeux, en célébrant la culture franco-canadienne et acadienne.
Constats sur le Sud
À Yellowknife, Sonali Sivakumar est aussi présidente du comité jeunesse TNO et membre jeunesse représentant Canadians Parents for French au conseil de la Commission scolaire YK1.
De son expérience, elle a remarqué que, contrairement à sa réalité dans la capitale ténoise, beaucoup d’écoles secondaires dans le Sud ont seulement quelques cours en français au programme. Elle s’est dite chanceuse d’avoir tous ses cours en français, que ce soit les sciences, les arts, les maths, etc.
À son avis, malgré le fait que les résidents ténois soient dispersés en petit nombre à travers le territoire, il y a plus d’occasions pour apprendre le français qu’à d’autres endroits dans le Sud. « On doit reconnaître que parce qu’on est petits ça ne veut pas dire qu’on a moins d’opportunités », de dire Sonali Sivakumar.
Projet pour l’avenir
L’ambassadrice aimerait organiser des activités pour les élèves des écoles secondaires qui se questionnent à l’idée de quitter les programmes en français pour privilégier ceux en anglais. Elle explique que certains pourraient croire que c’est plus facile en anglais ou pensent qu’ils seront meilleurs pour l’université. « Il y a des [avantages à] rester en français et pas juste pour des jobs ou d’autres raisons. Il y a une expérience enrichissante à vivre en français », conclut l’ambassadrice.