Le Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) simule l’enlèvement d’un élu par un parti indépendantiste.
L’édition 2018 du Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) a poussé la simulation parlementaire jusqu’à l’enlèvement d’un élu, dans un rappel de la crise d’Octobre 70 à l’humour grinçant.
Ce sont des membres du Bloc CB, en faveur de l’indépendance de la Colombie-Britannique, qui ont revendiqué l’enlèvement du président du Parlement. Celui qui jouait le rôle du président du Parlement, Noah Rondeau, est revenu le lendemain dans un autre rôle, explique Viviane Pauzé.
Cette adolescente faisait partie de la délégation ténoise au PFCNO, qui se tenait cette année du 8 au 11 novembre à Edmonton. Le coordonnateur de Jeunesse TNO, Maxime Faubert, accompagnait également Mathieu Daigle, Reagan Jungkind et Kiera Boulanger-Rowe, aujourd’hui résidente de l’Alberta.
Découvertes
À l’occasion des travaux du Parlement, Viviane Pauzé occupait un des quatre postes de journaliste, travaillant en équipe avec Laurent Néron, de la Saskatchewan. Elle œuvrait comme caméraman alors que son collègue faisait les entrevues et la narration du reportage.
Comme sujet, ils ont choisi un projet de loi qui visait à faire des langues autochtones des langues officielles dans les provinces. Le projet de loi a été accepté malgré le fait qu’il portait atteinte aux pouvoirs provinciaux, comme le fait remarquer Maxime Faubert.
Les journalistes étudiants avaient préalablement eu une formation par des professionnels.
« J’ai appris beaucoup de choses sur le déroulement des débats, les interventions du président », considère la représentante de Yelllowknife.
Cette dernière a remporté le prix de la Plume d’or pour son implication et a beaucoup aimé son expérience. Elle n’envisage pas pour autant d’en faire un métier, préférant accumuler des expériences dans différents champs avant de faire un choix de carrière.
Une bonne expérience
Si les journalistes étaient un peu de côté par rapport aux députés et au Cabinet, tous se rejoignaient le soir pour des activités, par exemple un souper suivi d’une danse, une sortie dans un centre de trampolines.
Les autres projets de loi qui ont été votés portaient sur l’affichage des genres et sur les voitures électriques, des projets en phase avec les préoccupations actuelles.
« Le Cabinet de 2019 est déjà élu, explique Viviane Pauzé. Chaque candidat devait faire une présentation, puis on votait pour cinq personnes. »
Kiera Boulanger-Rowe, qui était ministre de l’Innovation sociale cette année, n’a pas été réélue.
Le Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest est une bonne activité, de l’avis de Maxime Faubert. « Ils prennent beaucoup d’expérience sur la société, sur la politique », dit-il, ajoutant que les plus âgés, comme cette année Reagan Jungkind et Kiera Boulanger-Rowe, font partie du Cabinet et servent d’exemples à leurs cadets.