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le Jeudi 29 novembre 2018 13:48 Francophonie

Vie associative Premier pas vers une vocation régionale

Vie associative Premier pas vers une vocation régionale
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Soraya Ellert, est élue présidente de l’Association franco-culturelle de Hay River.

L’Association franco-culturelle de Hay River (AFCHR) planifie de se donner un mandat régional avec pour principal objectif Fort Smith. Cette tâche est une priorité pour l’année à venir et fait partie du plan stratégique 2019-2022 de l’Association. 

Lors de l’Assemblée générale de l’organisme le 23 novembre dernier, la présidente sortante, Édith Vachon-Raymond, a expliqué avoir demandé une subvention à Patrimoine canadien pour appuyer la consultation de la communauté francophone de Fort Smith et sonder son intérêt. Elle anticipe que ce sera à la troisième année du plan que les gens de Fort Smith pourront être admis au conseil d’administration de ce qui pourrait s’appeler l’Association franco-culturelle du Slave sud.

Une échéance qui peut sembler éloignée. « J’aime mieux faire les choses lentement que de demander que les échéances soient reportées », justifie Mme Vachon-Raymond.
Elle ne croit pas que ce mandat régional aille à l’encontre du recrutement de membres individuels à la Fédération franco-ténoise (FFT).

La présidente de la FFT, Linda Bussey, qui a assisté à une partie de l’AGA par le biais de Skype, considère l’idée excellente et a déclaré que la Fédération épaulerait l’AFCHR dans la réalisation de cette initiative.

« La communauté francophone de Fort Smith est petite, mais elle a beaucoup de voix, affirme Christine Sivret, résidente de Fort Smith qui assistait à l’AGA. La [combinaison] de nos voix va faire un beau chant. » Selon Mme Sivret, le support mutuel des collectivités voisines sera bénéfique; elle se dit prête à s’impliquer dans un futur CA.

Nouvelle présidence
La secrétaire-bibliothécaire de l’école Boréale, Soraya Ellert, a été élue par acclamation présidente de l’Association franco-culturelle de Hay River.

Mme Ellert a été proposée par Édith Vachon-Raymond, qui sentait le besoin de reprendre son souffle et se considérait trop novice pour le poste, bien qu’elle ait reçu un grand nombre de félicitations pour son engagement et son travail, dont celles de la directrice générale de la FFT, Linda Bussey.

« Je ne pouvais pas dire non », avoue Soraya Ellert au sujet de sa nomination qui, dit-elle, l’a prise au dépourvu.
Signe du destin peut-être, Mme Ellert dit que la première chose qu’elle a faite en arrivant à Hay River l’automne dernier a été de chercher le local de l’Association francophone situé au centre ville.

Un solide parcours
Fransaskoise d’origine, Mme Ellert possède un parcours impressionnant. En 2000, elle a été la première directrice de la protection de la jeunesse au Nunavut. Elle a aussi travaillé pour le ministère de la Santé et les Services sociaux à Inuvik et dans les collectivités du Delta du Mackenzie.

Avant d’accepter son poste actuel, elle était députée communautaire de Gravelbourg-Willow Bunch à l’Assemblée communautaire fransaskoise. Elle avait été élue en novembre 2017. Elle était également directrice de Gravelbourg Bon Ami, un organisme qui donne des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle.
De Hay River, la nouvelle présidente continue à produire son émission « Les enfants de la musique », pour CFRG Gravelbourg, où elle fait uniquement jouer des productions francophones de l’Ouest.

Nouveau conseil
Le directeur de l’école Boréale, Richard Létourneau, a été reconduit dans son poste de trésorier alors que l’enseignante du même établissement francophone, Diane Magne, siègera comme administratrice, tout comme Édith Vachon-Raymond. Il reste donc un siège à combler sur le conseil d’administration. Louis-Nicolas Dolbec quitte le CA, mais continuera à développer la bibliothèque de l’AFCHR qui contient plusieurs centaines de livres.

Christine Sivret, qui enseigne à l’école Joseph Burr Tyrrell de Fort Smith, a été admise comme observatrice.

Bilan
Durant l’assemblée, qui a réuni 21 personnes, Mme Vachon-Raymond a fait un bilan de l’année. Près de la moitié de celle-ci s’est écoulée sans agent de développement, et pendant un temps, le conseil d’administration était réduit à trois membres.

Une situation que la présidente sortante a déplorée; malgré tout, force est de croire que l’Association a été fort dynamique.

Plusieurs spectacles ont été présentés, dont ceux des Tireux de Roches et du franco-manitobain Justin Lacroix.
Côté culture encore, les ateliers d’art thérapie avec Natasha Duchesne ont connu du succès. « Ça portait sur l’expression des sentiments par la danse, le dessin, etc., explique Édith Vachon-Raymond. C’était plus introspectif avec les adultes. Ça a été apprécié même par les francophiles et les francocurieux et c’est une activité que nous aimerions reprendre. »
À cela s’ajoute le camp d’été, les soirées de hockey, le bricolage, etc.

Un agent ?
Il n’est cependant pas certain que l’AFCHR bénéficie d’un agent de développement communautaire après le 1er avril. Or, « à ce stade, ce n’est même pas pour du développement, mais pour de la survie », a souligné Richard Létourneau.
D’ici là, Sheilany Bouchard, qui avait quitté le conseil d’administration pour occuper ce poste d’agent de développement, poursuivra ses activités, dont celles du projet Porte-étendard commencées en septembre dernier.

La conteuse autochtone Manon Lacelle devrait donner des ateliers pour les jeunes et les adultes à Hay River, Fort Smith et Inuvik, possiblement à Yellowknife.

« Il y a aussi un projet de courts-métrages, explique Mme Bouchard, et un projet de spectacles de musiciens franco-ténois à Fort Smith et Inuvik, en partenariat avec la FFT ». L’identité des artistes reste à confirmer.

C’est sans compter la programmation régulière, qui comprend le club de natation, des ateliers d’art chaque mois, des déjeuners-bricolage et des soirées de hockey.

Par ailleurs, la révision des statuts et règlements, une priorité, se poursuivra avec Audrey-Ann Lepage.