Léo-Paul Provencher toujours en colère contre les iniquités entre groupes linguistiques.
Les années passées n’ont pas semblé entamer la révolte de l’ancien directeur général de la Fédération franco-ténoise (FFT), Léo-Paul Provencher, contre le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO).
M. Provencher a été à la FFT pendant environ 10 ans entre 2003 et 2014, hormis deux retours au Québec.
L’évènement primordial de sa direction a été, dit-il, la poursuite contre le fédéral et les TNO pour leur refus de respecter leurs obligations légales envers les francophones.
« Une lutte éternelle, dénonce M. Provencher, extrêmement longue, et qui a couté des sous. Ça nous a permis de faire valoir nos points de vue, mais je ne suis pas parfaitement convaincu des changements que nous avons réussi à générer. Je serais curieux de voir la mise en œuvre des plans qui ont été adoptés après la poursuite. »
Soulignant la résilience des francophones au Nord comme ailleurs, M. Provencher ne peut toutefois s’empêcher de déplorer l’éternel recommencement des combats pour le respect de leurs droits et la somme des énergies dépensées pour obtenir ce qui est précisé dans la Charte des droits et libertés.
« C’est clair que la communauté est contente d’avoir eu un gymnase, mais est-elle contente de s’être battue durant des années ? Je trouve dégueulasse toute l’énergie qu’il a fallu consacrer à ça. Nous avons continué de passer pour des chialeux parce que nous avons demandé ce qui aurait dû être un acquis. Ça me préoccupe. »
Résilience
Léo-Paul Provencher fait du bénévolat à temps plein pour un organisme qui s’occupe de la détresse masculine, Hommes Québec.
Parallèlement, il écrit un livre de réflexions et de formation sur la souveraineté du Québec et la francophonie. Les Territoires du Nord-Ouest y occupent évidemment une place.
Il trouve le temps de suivre l’actualité ténoise et considère que le rapprochement entre Fort Smith et Hay River est une belle initiative.
« Je salue, dit-il, la résilience et les engagements de la francophonie dans le maintien de ses liens communautaires. »