La FFT voit grand.
Le 9 février, la 40e assemblée générale annuelle de la Fédération franco-ténoise (FFT) a donné l’occasion d’énoncer les priorités de l’organisme pour l’année en cours, certaines d’entre elles ne manquant pas de grandiose.
En tête de liste de ces projets d’envergure, la création d’un centre de la francophonie, avec au préalable une étude de faisabilité, pour laquelle une subvention a déjà été demandée.
Ce centre regrouperait tous les organismes francophones sous un même toit, explique la directrice générale, Linda Bussey. Ce serait un espace culturel et administratif qui comprendrait huit appartements, dont des résidences d’artistes, et le centre intégré de services d’immigration.
Mme Bussey estime qu’il pourrait être érigé d’ici cinq ans et que le programme fédéral Infrastructures vertes pourrait procurer une part des quelques millions qui seront nécessaires à son financement. Le bâtiment s’inscrirait ainsi dans la mouvance d’habitation écologique de la municipalité.
Le nouveau président de la FFT, Jean-François Pitre, rappelle que des Franco-Ténois rêvaient déjà de ce centre il y a 20 ans.
« Ce n’est pas obligé d’être énorme, spécifie-t-il. Ça peut simplement être un étage supplémentaire à Laurent-Leroux. »
Jeux de la francophonie
Avant la réalisation de ce projet d’infrastructure, la FFT désire que Yellowknife devienne la ville hôtesse des Jeux de la Francophonie en 2023.
La ville possède déjà toutes les infrastructures nécessaires, fait remarquer Linda Bussey, il ne manque qu’une piste d’athlétisme de 400 mètres.
La FFT doit incessamment faire une présentation du projet au conseil municipal de la capitale.
Questionnée sur les retombées à long terme d’un tel évènement pour les Franco-ténois, Mme Bussey répond que la venue des Jeux aurait un impact touristique et qu’ils aideraient peut-être à convaincre les décideurs de la pertinence du centre francophone.
Jean-François Pitre n’a pas de réponse toute faite aux retombées potentielles des Jeux, mais dit qu’il faut avoir confiance en nos moyens, rappelant le succès de Chant’Ouest 2017 à Yellowknife.
« Il y a eu des spectacles avec 150 personnes, rappelle-t-il. Même le technicien [du son] m’a dit qu’il n’avait jamais vu ça. On devrait se vanter plus des bonnes affaires qu’on fait. Montrons-nous nos bons coups. »
Santé
Lors de l’assemblée, qui réunissait 19 membres votants en plus des observateurs, la coordonnatrice du Réseau TNO Santé, Audrey Fournier, a aussi fait la présentation de ses réalisations de l’année précédente et des projets en cours.
Parmi ces derniers, on retiendra la formation en offre active à l’intention des ressources humaines de l’Administration de santé et de services sociaux des TNO.
Un cours sur la terminologie médicale devrait être donné au Collège nordique.
Questionnée sur la reconnaissance aux TNO des diplômes d’infirmières francophones, Mme Fournier dit prêter attention à cette problématique.
« Un examen en anglais est exigé par l’Ordre des infirmières, mais il faut aller à Edmonton pour le passer », observe la directrice générale du Collège nordique, Josée Clermont.
Par ailleurs, la FFT a demandé un financement trisannuel afin de faire des activités pour sensibiliser les francophones à leurs droits dans le domaine de la justice et, simultanément, sensibiliser les professionnels de la justice à ces droits.
Jeunesse
Outre les projets précités, Jeunesse TNO enverra trois Ténois au Forum Jeunesse, qui se tiendra à Halifax en mars prochain. Les thèmes de la sécurité linguistique, de la santé mentale et de l’environnement y seront abordés.
Des délégations ténoises seront aussi présentes à Whitehorse pour le Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest et aux Jeux de la francophonie de Victoria, en juillet 2020, où on vise une quarantaine de représentants, comme à Moncton en 2017.