Jacques-Benoît Roberge est élu président de l’AFCY.
Pour une rare occasion dans la vie associative franco-ténoise, il y a eu des élections le 28 février pour déterminer les membres du conseil d’administration de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY).
Jacques-Benoît Roberge a été élu président par acclamation; Marie-Ève Martel, à la vice-présidence de l’organisme. Trois personnes se sont portées candidates pour les deux postes d’une durée d’un an et huit mois : le président sortant Jean-François Pitre (absent), l’enseignant Charles Priso Priso, qui dans son discours, a exprimé son enthousiasme et son intérêt pour la francophonie, ainsi que Nancy Bélanger, de la garderie Plein Soleil, qui était aussi absente.
Ce sont les deux premiers qui ont remporté le plus grand nombre de voix. Durant ces élections, le chargé des communications de la Fédération franco-ténoise (FFT), Xavier Lord-Giroux, a contesté avec succès le droit de voter à la directrice générale de l’AFCY, Pascaline Gréau, actuellement en congé de maternité, en arguant le conflit d’intérêts.
Trois postes d’une durée de huit mois étaient à pourvoir, auxquels se sont présentés le comptable Frédéric Deschênes, Xavier Lord-Giroux, Éric Rakotomena de l’Hôtel Explorer et Marie Venne. Messieurs Deschênes et Rakotomena, qui siégeaient déjà à l’AFCY, étaient absents. Seul Eric Rakotomena a été réélu.
Marie Venne, qui est à Yellowknife depuis 29 ans et qui a beaucoup pratiqué le théâtre, a été élue, tout comme Xavier Lord-Giroux, un autre passionné de dramaturgie et de jeu.
Le droit à M. Lord-Giroux de siéger au conseil d’administration de l’AFCY a été contesté du fait qu’il soit un employé de la FFT. Jean de Dieu Tuyishime a rappelé que lui-même avait dû quitter le CA de l’AFCY pour cette raison lorsqu’il était directeur général de la FFT. Cependant, M. Lord-Giroux a dit avoir l’assentiment de sa direction et son élection a été enregistrée.
Il y avait une quinzaine de personnes dans l’assistance, au Northern United Place.
Synergie
« C’est Jean-François Pitre qui m’a incité à me présenter, rapporte Jacques-Benoît Roberge. Nous travaillons bien ensemble, ce qui peut aider pour des projets communs. »
M. Roberge dit s’impliquer dans la francophonie depuis 2010, entre autres à l’AFCY. Il représente d’ailleurs l’organisme aux instances de la FFT.
L’avocat préconise que l’AFCY partage ses expertises et ses ressources avec les communautés francophones de Hay River, d’Inuvik et de Fort Smith. « Nous avons du savoir-faire pour des projets de proximité, dit-il, comme les cours (d’arts) dans les écoles. »
L’amélioration des communications fait partie de ses priorités.
M. Roberge pense qu’une façon de maximiser les ressources est de produire moins d’activités, mais de prendre davantage de temps pour les publiciser. Simultanément, avance-t-il, il faut sonder la population pour vérifier quelle est la demande et travailler avec d’autres acteurs quand c’est possible, comme le partenariat avec le festival du Snowking.
À venir
L’improvisation a connu du succès aux TNO et continuera d’être mise en valeur par l’AFCY en 2018-2019. Le plus gros projet de l’organisme consiste en des ateliers d’improvisation sur le modèle de Ratafia, qui entre dans une seconde et dernière année, et pour lequel on engagera un coordonnateur.
Des ateliers d’improvisation sont aussi à venir, qui culmineront avec un match opposant les écoles St-Cyr et Saint-Joseph, le 14 mars.
Côté théâtre encore, l’AFCY appuie la production et la présentation au NACC, le 5 avril, de la pièce Chez moi – café, d’Étienne Moiroux.
D’ici là, l’AFCY organise au château de neige une soirée musicale avec Blake Miller (Louisiane) et Claude Cormier (Iles de la Madeleine). Ce dernier donnera aussi des ateliers de chansons lors de son passage aux TNO.
Budget
En raison de la production de Chant’Ouest, l’année 2017-2018 a été exceptionnellement faste pour l’AFCY, qui a élevé ses revenus à 419 723 $, comparativement à 248 055 $ pour l’année précédente.
Ses charges se sont élevées à 419 204 $. Il y a eu une grande augmentation des frais dans presque tous les secteurs, des salaires à la sous-traitance en passant par les déplacements, la publicité et la promotion. Une partie de cette augmentation s’explique par la tournée de spectacles de la Saint-Jean-Baptiste dans trois communautés ténoises.