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le Jeudi 29 août 2019 15:24 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Francophonie

Centre culturel et communautaire La quatrième sera-t-elle la bonne??

Centre culturel et communautaire La quatrième sera-t-elle la bonne??
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C’est un projet qui revient périodiquement et qui échoue avec la même régularité : la création d’un centre culturel et communautaire francophone dans la capitale des Territoires du Nord-Ouest où seraient regroupés sous un même toit les organismes francophones ainsi que des espaces à vocation culturelle. Or, cette fois, la Fédération franco-ténoise (FFT) joue son vatout.
« C’est notre dernière chance », décrète la directrice générale de l’organisme porte-parole de la francophonie ténoise, Lynda Bussey.
Non pas qu’il y ait une date de péremption sur les rêves, mais celui-là commence à être usé. « C’est la quatrième fois qu’on reçoit du financement pour une étude de faisabilité, je n’ai pas l’impression que l’occasion va se présenter à nouveau », juge Mme Bussey.
Cette fermeté est aussitôt tempérée par un enthousiasme manifeste.
« Oui, il y a une conjoncture favorable, estime celle qui a une longue expérience des projets d’envergure. Nous sommes allés chercher du financement de la part de Patrimoine canadien et du programme des Espaces culturels. Ça devrait être la bonne. »
Les TNO étant le dernier territoire ou province canadienne sans un centre francophone digne de ce nom, il serait pour le moins décevant de faire à nouveau chou blanc.
La firme d’ingénierie Stantec a été retenue pour préparer l’étude qui doit être terminée au courant cette année financière. Un sondage auquel près d’une quarantaine de personnes ont répondu a circulé et un comité consultatif réunissant des organismes-clés de la francophonie ténoise a été mis en place. Y participent : la FFT, le Conseil de développement économique des TNO, l’Association franco-culturelle de Yellowknife, l’Association des parents ayant-droit de Yellowknife, la Commission scolaire francophone des TNO, L’Aquilon/Radio Taïga (qui édite ce journal) de même que des représentants des communautés francophones de Hay River et de Fort Smith.
Trois sites au centre-ville de Yellowknife auraient même été identifiés pour abriter le nouveau bâtiment. On ne dit pas lesquels, mais on précise qu’il s’agit de lots vacants. Il n’y en a pas des masses. Celui de l’angle 50e Avenue et 50e Rue, acquis par la Ville de Yellowknife il y a une décennie et jamais développé, vient immédiatement à l’esprit.

Définir le projet
À écouter Lynda Bussey, on croirait que le trajet est tout tracé. Elle mentionne que le centre communautaire devra être un édifice neuf, qu’on vendra la Maison Laurent-Leroux (qui a tout de même su accommoder la communauté francophone durant quatre décennies) et elle évoque déjà la possibilité d’avoir sur place, un café, une clinique de santé, une salle d’exposition et des résidences d’artistes.
Elle détaille même la pierre angulaire de son plan d’affaires : « Ça nous prend un locataire socle qui nous permettrait de rentabiliser nos frais. » Une bibliothèque publique, par exemple ?
Or, le projet reste à définir. Quels sont les espaces que désire la communauté ? Quel usage en fera-t-on ? Avec quel genre de colocataires les organismes francophones sont-ils prêts à partager leurs espaces ? Cette dernière question est fondamentale, car la recherche d’espaces culturels dans la capitale ténoise est une marotte qui turlupine bien d’autres gens que les seuls francophones. Des alliances avec d’autres organismes mal-logés aux vocations apparentées pourraient être envisagées et permettraient peut-être de rallier plus largement la communauté autour du projet.
« En premier lieu, nous voulons entendre ce que les francophones ont a dire. Alors nous allons tenir une rencontre avec nos gens. »
Les Franco-Ténois sont conviés à l’édifice Northern United Place, le mercredi 4 septembre, pour une consultation sur un futur centre communautaire et culturel francophone. À compter de 17 h 30. Bienvenue aux rêveurs et aux ambitieux