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le Jeudi 26 mars 2020 17:30 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Francophonie

Ailleurs dans la presse francophone Remerciez Ignace Semmelweis

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Il fut une époque où un médecin pouvait pratiquer une autopsie et un accouchement dans la matinée, juste avant le lunch. Au milieu du 19e siècle, la fièvre puerpérale fauchait bien des femmes qui accouchaient.
En devenant médecin résident chef du département d’obstétrique de l’hôpital de Vienne, le 20 mars 1847, le docteur Ignace Philippe Semmelweis allait changer la médecine et l’hygiène mondiale – tout en s’aliénant la communauté médicale.
Par une série d’observations et un raisonnement scientifique entêté, le Dr Semmelweis en arriva à conclure qu’on pouvait freiner la propagation de la maladie en se désinfectant les mains grâce à un lavage adéquat. Cette pratique eut un effet radical : le taux d’infection dans le service de maternité qu’il dirigeait chuta de façon spectaculaire, passant de 18 % à 1 % de cas d’infections.
En développant sa théorie microbienne, Louis Pasteur, autrement plus connu, s’appuya d’ailleurs sur les découvertes de Sammelweis.

Mains propres, mort tragique
Comme bien des pionniers, Ignace Philippe Semmelweis fut davantage perçu comme un hérétique qu’un véritable innovateur. Lui qui, selon l’auteur français Louis-Ferdinand Céline, un de ses admirateurs, traitait d’assassins ses collègues qui refusaient d’appliquer ces règles d’hygiène, mourût seul dans un asile viennois, âgé d’à peine 47 ans.
Toutefois, ses percées ont survécu et semblent aujourd’hui plus pertinentes que jamais.
L’université de médecine de Budapest, en Hongrie, porte depuis 1969 son nom.