L’Assemblée législative des TNO recherche son nouveau commissaire aux langues officielles. La prise de poste est prévue pour la fin octobre 2020.
Selon les informations des relationnistes de l’Assemblée, le processus de recrutement est en cours, la date limite de candidature était le 31 juillet.
« Le commissaire aux langues est nommé par le commissaire des Territoires du Nord-Ouest sur recommandation de l’Assemblée législative. La session devrait reprendre le jeudi 15 octobre 2020 et nous avons l’intention de proposer la nomination au cours de cette séance », indique une porte-parole de l’Assemblée par courriel.
Pour rappel, en octobre dernier, la fonction, occupée par Shannon Gullberg, n’a pas trouvé preneur. Et alors que quatre candidats avaient postulé pour prendre la relève en janvier, la fonction n’a pas été reprise. Le service de communication de l’Assemblée législative avait alors indiqué dans un courriel à L’Aquilon qu’« un autre appel d’offres [serait] lancé au début juin. »
Après des années de service, la juriste de formation confirme ne pas renouveler son mandat et confie attendre « avec impatience le prochain commissaire ».
Mme Gullberg aura occupé cette fonction pendant près d’une décennie. Avant son premier mandat entre 2005 et 2008, elle a remplacé Fibbie Tatti de manière intérimaire en 2004. Elle est à nouveau en poste depuis 2015.
Une question se pose : pourquoi trouver un remplaçant semble-t-il si difficile ? « Je ne fais pas partie du processus de recrutement, mais tout ce que je sais est que, l’an dernier, ça n’a pas été un succès et c’était malheureux », explique-t-elle.
Délocalisation du bureau ?
Dans la description du poste, deux nouvelles caractéristiques sautent aux yeux : tout d’abord, la préférence sera donnée à un candidat qui souhaite délocaliser le bureau à l’extérieur de Yellowknife, mais toujours aux TNO.
Shannon Gullberg explique ne pas avoir d’information à ce sujet, mais précise que, à la création de l’office l’an dernier, la protectrice du citoyen, Colette Langlois, a été localisée à Hay River.
« La manière dont le bureau sera géré leur appartient. Je ne suis pas certaine de ce qui est prévu, que ce soit en matière de localisation ou de l’organisation. Et je dis ceci seulement parce que ça laisse à réfléchir », dit Shannon Gullberg.
Parler une seconde langue
Seconde caractéristique re herchée, parler si possible une autre langue en plus de l’anglais. Un aspect qui ne faisait pas partie du mandat de l’actuelle commissaire.
« Je pense que si quelqu’un parle une seconde langue, c’est un atout, absolument !, affirme l’actuelle commissaire. Et je l’ai dit constamment, ça a du sens. Mais, d’un autre côté, nous sommes dans une situation privilégiée et particulière avec une juridiction où 11 langues sont parlées. […] Je connais une personne qui parle, du moins de manière superficielle, ces 11 langues, mais nous en sommes loin et c’est comme ça. »
Dans son dernier rapport (2018-2019) rendu à l’Assemblée législative le 29 mai dernier, elle avait indiqué que « le commissaire aux langues devrait, avant tout, avoir de solides aptitudes pour la recherche, le traitement de plaintes et la résolution des problèmes ». S’exprimer dans une seconde langue n’était donc, selon elle, pas une nécessité pour occuper le poste.
Selon l’Assemblée législative, la volonté de relocaliser le bureau à l’extérieur de Yellowknife et la capacité de parler une langue officielle autre que l’anglais constituent des atouts pour occuper la fonction, mais ne sont pas nécessaires à la nomination.
Enquête sur la santé en cours
Par ailleurs, Mme Gullberg a évoqué à de nombreuses reprises depuis 2017 enquêter sur l’usage des langues officielles dans le domaine de la santé.
Le dossier est toujours en cours. « Je ne dirais pas qu’il a été mis en pause, ce serait les mauvais mots. […] Mais c’est dans mes plans de le voir terminer. »
Un rapport, couvrant l’exercice, 2019-2020 devrait également être publié d’ici la fin du mandat de Mme Gullberg.