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le Jeudi 24 septembre 2020 15:33 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Francophonie

Petite enfance Premiers pas stratégiques

Petite enfance Premiers pas stratégiques
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Cette semaine, un plan quinquennal de développement en santé de la petite enfance francophone a été dévoilé. Voici une liste non exhaustive des différents points abordés.

Cinq ans pour consolider le nid. Soutenus financièrement par l’Agence de la santé publique du Canada, différents organismes des TNO ont formé un comité pour répondre au mieux aux besoins en services de santé et d’éducation dans la région.

Ce comité est constitué de cinq instances : le Collège nordique francophone, la Commission scolaire francophone des TNO (CSFTNO), le Conseil de développement économique des TNO (CDÉTNO), la Garderie Plein Soleil (GPS) et le Réseau TNO Santé de la Fédération franco-ténoise (FFT).

État de la situation, résultats de consultations et vision sur le long terme… Ce compte-rendu offre un rapport détaillé des besoins en santé de la petite enfance.

« Il faut se rappeler que c’est une base, explique la coordonnatrice du Réseau TNO Santé, Audrey Fournier. Il va falloir trouver des financements pour ces propositions et on ne peut pas pousser les gens à le faire. »

La coordinatrice rappelle tout de même que certaines actions sont, elles, sures d’être réalisées parce qu’elles sont financées par des instances nationales.

Par exemple, l’achat de matériel d’évaluation pour la CSFTNO, subventionné par la Société Santé en français et l’Agence de la santé publique du Canada.

 

Un seul centre de garde

Aux Territoires du Nord-Ouest, il n’existe pour l’heure qu’un seul centre de garde de la petite enfance : la Garderie Plein Soleil à Yellowknife. Depuis 1999, cet organisme à but non lucratif est situé dans les locaux de l’école Allain St-Cyr.

Au 30 septembre de l’année passée, la garderie comptait 38 enfants, soit « 95 % de sa capacité et 34 enfants étaient inscrits sur sa liste d’attente ».

Trois services de garde en milieu familial se trouvent également dans la capitale : à raison de six enfants chacune — le maximum légal — cela élève à 56 le nombre de jeunes francophones gardés de manière règlementée.

Selon les calculs du comité et les récents recensements de Statistique Canada, « environ 173 enfants de 0 à 4 ans pourraient fréquenter un service de garde francophone aux TNO ». Ainsi, seuls 32,4 % recourent à un service règlementé.

Objectif Slave Sud

« La liste d’attente et le nombre de poupons qui y est inscrit indiquent clairement la nécessité d’ouvrir des places en garderie dans la région de Yellowknife, peut-on lire dans le plan. De plus, aucun service de garde règlementé ne se trouve dans la région de Hay River. Selon le Recensement de 2016, 13,8 % de la population francophone réside dans la région de Fort Smith-Hay River, soit environ 175 personnes. »

Le manque cruel de structure d’accueil en petite enfance dans le Slave Sud est l’un des points cruciaux de ce plan de développement. Ainsi, d’ici mars 2020, une étude de faisabilité sera réalisée et cinq années plus tard, « selon les résultats, travailler à l’ouverture du centre ».

Appui du GTNO

Parmi les différents points abordés, on peut notamment lire que le gouvernement des TNO prévoit de « bonifier les subventions pour soutenir les places existantes et favoriser la création de places pour les enfants de 2 à 5 ans ». Par ailleurs, des subventions devraient prochainement voir le jour pour « répondre aux besoins de garde avant et après l’école des enfants âgés de 4 et 5 ans ».

Différents montants devraient également être déployés pour que les services de garde puissent « effectuer les réparations nécessaires » et « remplacer de l’équipement ».

Du côté de la formation professionnelle, des cours en ligne ou de la formation en milieu de travail seront organisés. « Des investissements sont à prévoir dans le développement de ressources culturelles en langues autochtones et en français (livres, musique, pièces de théâtre, etc.). Un programme de diplôme de deux ans en petite enfance à temps plein sera mis sur pied, puis offert en présentiel au collège Aurora, en anglais », peut-on lire dans le plan.

 

Manque de formation en français

Si des formations existent, elles sont majoritairement en anglais. Les consultations de la population d’ailleurs ont soulevé ce point. Offrir de la formation continue en petite enfance en français est l’une des lignes principales du plan d’action quinquennal.

Les prévisions : consulter les éducatrices et leurs employeurs cet automne, approcher le GTNO pour qu’il fasse traduire les formations courantes 2021 et promouvoir ces nouveaux outils d’ici l’automne 2021.