Au début du mois d’aout, Ottawa a accueilli 35 élèves de 10e et 11e année venus des quatre coins du pays et inscrits à un programme de français, dans le cadre du Forum national des jeunes ambassadeurs et ambassadrices (FNJA). Organisé chaque année dans une ville différente par Le Français pour l’avenir, ce rendez-vous propose une semaine rythmée par des ateliers de formation, des visites institutionnelles, des activités culturelles et des moments d’échanges privilégiés.

Pour Divine Lobe Manga, ambassadrice des Territoires du Nord-Ouest, le plus marquant reste la richesse des discussions avec les autres jeunes venus de partout au pays. « Les choses qui me marquent le plus au FNJA, ce sont les conversations que je peux avoir avec mes pairs, parce que ce sont toutes des personnes très intelligentes, confie-t-elle à Médias ténois. Que ce soit dans les ateliers ou juste pendant nos pauses, nos déjeuners ou diners, ces échanges sont très enrichissants, ça me permet d’avoir le point de vue d’autres personnes. »

Jeunesse engagée

Rencontrer d’autres jeunes investis pour le français et le bilinguisme est une source d’optimisme pour la jeune ambassadrice.
« Ça me réconforte dans l’idée que le français n’est pas en train de disparaitre, notamment au niveau des jeunes. Il y a des jeunes qui s’impliquent et qui sont vraiment engagés dans la cause du français », explique-t-elle. 

Pour Divine, le français n’est pas seulement une langue : c’est une présence constante dans sa vie.

Le FNJA prépare ses participants à devenir, pendant l’année scolaire qui suit, des ambassadeurs du français dans leur école et leur communauté. Leur mission : organiser des activités pour promouvoir la langue et le bilinguisme, en s’appuyant sur les outils et les compétences acquis durant la semaine de formation.


Selon la jeune Ténoise, cet engagement prend racine dans un constat clair : au Canada, le français reste une langue minoritaire.
« Le bilinguisme peut offrir beaucoup d’opportunités professionnelles, mais aussi une compréhension culturelle et un accès à l’information qu’une personne unilingue n’a pas. Je ne vais jamais diminuer l’importance de l’anglais, mais je pense que le français est tout aussi important. Les deux doivent être au même niveau. »


L’édition 2025, comme les précédentes, célèbre une francophonie inclusive et diverse. « On a des personnes dont le français est la troisième, même la quatrième langue. Ils ont vraiment les bras ouverts avec les francophones à travers le Canada. Il y a tellement de personnes qui ont des origines différentes, mais c’est le français qui nous a tous réunis ici. »

Des projets pour la communauté

À son retour, Divine veut transformer l’inspiration du Forum en actions concrètes. « J’ai très envie de promouvoir le français dans ma communauté, mais aussi dans ma ville et au-delà si possible. Ce n’est pas qu’une langue, c’est aussi une culture. C’est très important, surtout au niveau des jeunes, parce qu’à la fin de la journée, les jeunes, c’est l’avenir. »


Le Forum, gratuit pour les participants – voyage, hébergement et activités compris –, est aussi pour elle un tremplin. « Si on ne leur enseigne pas l’importance du bilinguisme ou du français, les jeunes ne comprendront jamais », dit-elle à propos des générations futures.

Un appel aux jeunes

Malgré le rythme intense de la semaine, Divine dresse un bilan plus que positif : « Ce forum, c’est vraiment une expérience enrichissante. J’encourage les jeunes à s’intéresser et à s’inscrire pour l’édition 2026. Le français pour l’avenir est une organisation qui offre tellement d’opportunités et je pense que les jeunes ne se rendent pas compte de ce qu’ils peuvent avoir à travers le français. »
Et elle insiste sur l’inclusivité de l’évènement : « Il ne faut pas avoir peur de venir, parce que tout le monde est très gentil et l’équipe est chaleureuse et accueillante. »