Les membres de la FFT réunis en assemblée générale au Collège nordique francophone, le 21 septembre à Yellowknife.
« Nous n’avons pas chômé et avons poursuivi nos efforts pour faire avancer les dossiers importants de notre communauté », a affirmé Sophie Gauthier, présidente du conseil d’administration de la FFT, en ouverture de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 21 septembre au Collège nordique francophone à Yellowknife.
L’évènement a permis de présenter les états financiers, d’accueillir de nouveaux membres au conseil d’administration et de revenir sur une année marquée par la consolidation des structures et la poursuite de nombreux chantiers.
Sophie Gauthier a rappelé que la FFT a concentré ses efforts sur des dossiers clés : mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles, projet de centre communautaire, financement des organismes, accès à la santé et à la justice en français, ainsi que l’éducation et l’immigration francophone.
La fédération a aussi renouvelé sa planification stratégique jusqu’en 2030. Le nouveau plan prévoit une structure de concertation modernisée et des initiatives communes, dont un projet dédié aux femmes. Pour la présidente, l’enjeu est clair : repositionner la FFT « dans l’espace communautaire franco-ténois » et placer l’inclusion au cœur des actions.
En mode construction
La directrice générale, Audrey Fournier, a comparé le travail de la FFT à « la construction d’une maison » : les fondations ont été posées les années précédentes, et la dernière année a permis de bâtir la structure. Elle a mis de l’avant la création de deux nouveaux postes, dont une coordination des relations communautaires et une coordination du projet femmes et égalité des genres.
Ces embauches s’ajoutent aux efforts de démarchage politique et de sensibilisation. La FFT a renforcé son rôle de porte-parole, multipliant les rencontres avec élus et décideurs. Mme Fournier a insisté sur la mise en place de nouvelles structures de concertation, qui permettent aux organismes membres de partager leurs points de vue et d’élaborer des positions communes.
Si notre maison a maintenant une fondation et des murs, nous devons maintenant lui sécuriser un toit.
Nouveaux visages
Trois personnes rejoignent le conseil d’administration : Mona Diab-Boucher, Mamadou Gade Niang et Naomie Ngo Gwet. Elles auront pour mandat d’appuyer la présidence et la direction générale dans la mise en œuvre des priorités définies par la communauté.
États financiers
Les états financiers au 31 mars 2025 révèlent une augmentation des revenus, liée principalement à une hausse des subventions. Les charges connaissent une légère progression, attribuable aux augmentations salariales et au recours accru à la sous-traitance pour certains projets. La FFT présente une projection optimiste pour les prochaines années, grâce à un soutien fédéral accru et une gestion améliorée des actifs.
Des initiatives variées
Le rapport annuel 2024-2025 illustre la diversité des actions menées. Le projet pilote du Centre interculturel TNO, à Yellowknife, a pris fin avec le retrait du financement fédéral, mais il aura permis de poser les bases d’une collaboration plus solide entre partenaires de l’établissement des nouveaux arrivants.
La FFT a aussi misé sur la petite enfance, avec douze activités organisées autour du sport et de la nutrition à Yellowknife, Hay River et Fort Smith. Des formations ont été offertes aux professionnels, et un guide sur le trouble du spectre de l’autisme a été codéveloppé.
Le secteur Accès justice TNO a été relancé avec l’embauche d’une gestionnaire, permettant la tenue d’ateliers juridiques en français et la diffusion de livrets d’information adaptés au contexte nordique. En matière d’immigration, plusieurs formations et ateliers ont visé à outiller nouveaux arrivants, employeurs et membres du réseau.
La FFT a aussi multiplié les actions en faveur de l’équité, de la diversité et de l’inclusion : guide pratique pour ses membres, politique interne ÉDIA+, participation à des colloques et formations sur les enjeux 2SLGBTQIA+.
Enfin, l’organisme a poursuivi son appui aux parents de Fort Smith dans leur recours judiciaire pour obtenir un programme de français langue première, et a coordonné des projets pour les ainés, les femmes et les familles.
