Le 7 octobre, le Centre culturel des arts nordiques (NACC) a accueilli le forum local du Français pour l’avenir. Une journée entièrement francophone réunissant des élèves de diverses écoles secondaires de Yellowknife. L’évènement visait à faire vivre aux jeunes une expérience positive et dynamique en français, au-delà des murs de la salle de classe. « C’est une journée durant laquelle on veut montrer que le français, ça se vit », a expliqué Geneviève Gobeil, directrice générale adjointe de l’organisme Français pour l’avenir. « Ce n’est pas seulement une matière à apprendre, c’est une culture, une ouverture d’esprit et un moyen de communiquer. »

« Le français n’est pas qu’une série de règles »

Tout au long de la journée, les participants ont pris part à des ateliers animés par des artistes et intervenants francophones venus de partout au pays. L’un des plus appréciés fut celui du rapeur acadien Jonathan Haché (Jono), qui a guidé les élèves dans un atelier d’écriture créative. « Je voulais leur donner un autre outil pour s’exprimer, a-t-il expliqué. C’est important que les jeunes voient que le français n’est pas qu’une série de règles, mais une façon de dire qui on est. »

Importance

Pour Léa Simoneau, agente de promotion, le forum est une occasion unique d’encourager la confiance linguistique. Dans son « café français », elle aidait les jeunes à discuter de façon décontractée. « Je veux qu’ils comprennent que le français est vivant. On peut s’amuser en le parlant, précise-t-elle. Apprendre une langue ouvre des portes et ça commence par oser parler, même imparfaitement. » La question de l’identité linguistique a aussi occupé une place importante dans les discussions. Geneviève Gobeil a rappelé l’importance de la diversité des accents et des parcours francophones : « Peu importe ton accent ou ton niveau, l’important, c’est de parler. »

Un contexte valorisant et inclusif

Entre rires, musique et échanges, le forum a permis aux jeunes d’explorer leur rapport au français dans un contexte valorisant et inclusif. En sortant, plusieurs affichaient un sourire et une fierté renouvelée. Comme le résume Jonathan Haché : « Si un seul jeune repart avec l’envie de continuer à s’exprimer en français, c’est mission accomplie. »