Il suggère que le choix des ministres revienne au premier ministre seulement plutôt qu’à l’ensemble des députés. L’objectif de cette proposition est de rendre les ministres plus responsables de leurs actions. Selon le député Bell, en donnant l’autorité au premier ministre de choisir son cabinet, ce dernier aurait la responsabilité de s’assurer que les ministres agissent de façon responsable, non seulement face aux autres députés, mais aussi face à l’ensemble de la population. Ce raisonnement aurait plus de valeur si le premier ministre lui-même était choisi par la population et non par l’ensemble des députés. Le premier ministre ne répond pas de ses actions directement à la population mais bien aux députés.
Le député Bell soutient également qu’en dotant le premier ministre de cette autorité, ce dernier aurait le pouvoir de démettre de ses fonctions un ministre qui ne ferait pas l’affaire.
Ce dernier argument pourrait à lui seul justifier le nouveau système proposé par le député. En effet, puisque le choix des ministres relève des membres de l’Assemblée législative, il est beaucoup plus difficile de se débarrasser d’un ministre incompétent. Si le premier ministre avait cette autorité, il deviendrait donc responsable des actes des membres du Cabinet. Le premier ministre ferait alors vraiment preuve de leadership.
L’argument voulant qu’un tel Cabinet fasse preuve de plus de cohésion est également valable. On en revient cependant à la question du choix du premier ministre car le Cabinet travaillerait selon les priorités du premier ministre. Si on voulait rapprocher notre système parlementaire des coutumes autochtones, il faudrait que la population puisse se prononcer directement sur le choix du premier ministre et non que ce dernier soit nommé par représentation.