le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 24 novembre 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Politique

Une alliance peu réformée

Une alliance peu réformée
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Malgré son nouveau nom,(Alliance canadienne), le parti réformiste n’a pas beaucoup changé, tout au moins au niveau de son programme et de son image. C’est que ce parti traîne son passé tel un boulet.

Nous recevions récemment des extraits de propos de candidats de l’Alliance ( courtoisie du Parti libéral). Si certaines citations remontaient à plusieurs années, et doivent donc être prises avec un grain de sel, d’autres ont été exprimées durant la présente campagne électorale. Les propos ont en commun qu’ils sont bien ancrés dans un fond de racisme, de sexisme et de sectarisme.

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de femmes qui se portent candidates pour l’Alliance ? «Les femmes ne peuvent pas toutes demander à leur mari de leur prêter de l’argent pour faire campagne » aurait soutenu un candidat de l’Alliance au Québec. Vous voyez le genre!

Lorsqu’on entend ce parti s’exprimer sur la dualité linguistique canadienne (article en page 5), on voit également que les droits linguistiques en matière d’éducation et de santé risquent d’être balayés du revers de la main et laissés au bon vouloir des provinces.

Pour plusieurs candidats réformistes et leur électorat, il y a un « complot du bilinguisme » pour favoriser les francophones du pays au détriment des pauvres anglophones qui sont finalement une espèce en voie de disparition. Des groupes comme Canadians Against Bilingualism Injustice tremblent de frayeur quant la ministre du Patrimoine canadien, Sheila Copps, affirme dans un discours, que dans sa vision du Canada, 12 millions de Canadiens et Canadiennes seront bilingues (donc seront en mesure de s’exprimer en français) en 2010.

Je me surprend donc à espérer que quelques défaites électorales consécutives de l’Alliance entraîneront la disparition de ce parti.