La rencontre provinciale-territoriale des premiers ministres sur la santé, qui s’est tenue à Vancouver les 24 et 25 janvier dernier, a permis aux dirigeants politiques de réitérer leur position sur le niveau actuel des contributions fédérales pour la santé. Selon eux, les montants alloués ne sont pas suffisants pour maintenir des soins de qualité. Le même consensus a été exprimé lors de la conférence annuelle d’août 2001.
Les premiers ministres ont clairement identifié qu’ils respectent la Loi canadienne sur la santé dont les principes sont : l’universalité, la gratuité, l’égalité, l’intégralité et la transférabilité, en réaction aux initiatives de privatisation du premier ministre de l’Alberta, Ralph Klein. Le dirigeant de la province albertaine a entrepris la privatisation de certains services de santé dans la province, avant la sortie du rapport sur la santé de Roy Romanov. L’interprétation de ces principes conduisant parfois à des différends entre les gouvernements provinciaux et le fédéral, le groupe a demandé au ministre Klein de diriger le dossier avec le fédéral et de définir, d’ici le 30 avril 2002, un mécanisme de règlement des différends.
Les recherches en génétique ont alimenté les discussions, stimulant la création d’un cadre coordonné entre les provinces et les territoires pour gérer cette industrie. Le groupe a demandé au gouvernement canadien de veiller à ce que les entreprises possédant des brevets n’empêchent pas la concurrence, ce qui ferait augmenter le coût des tests de génétique, et ne rendent pas les services de santé imputables juridiquement des risques reliés à la génétique.
Comme en août dernier, le syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF) a alimenté les débats, menant les dirigeants à presser le fédéral à s’acquitter de ses responsabilités en matière de prestation de services de santé à tous les Autochtones. Pour l’instant, seuls les enfants vivant sur une réserve ont accès aux fonds spéciaux alloués au SAF.
La rencontre a également permis aux premiers ministres de se pencher sur les médicaments génériques, copies aussi efficaces mais moins chères, afin qu’ils puissent être sur le marché plus rapidement.