Pour le premier ministre Kakfwi, il serait dans le meilleur intérêt du Canada et des Territoires du Nord-Ouest qu’une part raisonnable de ces fonds soit dirigée vers des investissements stratégiques qui se solderont par une croissance économique profitant au Nord, à l’Ouest et au Canada.
Pour appuyer ces dires, le premier ministre a brandi une étude effectuée par des chercheurs de l’Université de Calgary. Cette étude, rendue publique la semaine dernière, révélait que la construction d’un pipeline dans la vallée du Mackenzie générerait des retombées économiques de 40,8 à 57 milliards de dollars pour le Canada. Les coffres du gouvernement fédéral se verraient ainsi gonfler de 18 milliards de dollars en revenus supplémentaires.
Au cours de ce voyage de trois jours, M. Kakfwi a rencontré le premier ministre Jean Chrétien afin de le mettre au parfum des besoins des Territoires du Nord-Ouest.
Les infrastructures en crise
S’adressant au Comité permanent sur les affaires autochtones, le développement du Nord et les ressources naturelles, Jim Antoine a déclaré que les Territoires du Nord-Ouest faisaient face à une crise des infrastructures.
Selon le ministre, si aucun investissement supplémentaire ne se fait dans les T.N.-O., cela pourrait limiter ou faire obstacle à la croissance économique du territoire, «au détriment de tous les Canadiens ».
M. Antoine a souligné que la croissance du développement des ressources est plus rapide que celle du gouvernement territorial à fournir des nouvelles infrastructures, et même à entretenir celles existantes.
Au cours de leur voyage, les trois ministres ont rencontré le ministre fédéral des Finances, Paul Martin. M. Antoine a, quant à lui, obtenu un entretien avec le ministre fédéral de l’Environnement, David Anderson.