le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 31 mai 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Politique

Sécurité Évitez le pire

Sécurité Évitez le pire
00:00 00:00

Une à deux fois par année, les services d’urgence de la ville de Yellowknife mettent en scène des catastrophes et évaluent leurs réflexes.

Même si personne n’a vu les blessés, ni les secouristes, la transformation de l’aéroport de Yellowknife en plateau de tournage le 22 mai dernier a suscité un intérêt qui n’est pas sans lien avec les événements du 11 septembre dernier. Pour la Gendarmerie Royale du Canada, qui a dirigé l’exercice, en collaboration avec les autorités aéroportuaires, le genre de situation qui a été déployé avait été pensé bien avant que New York et le monde entier soient ébranlés par les attaques terroristes, selon le sergent Alan McCambridge, du détachement de Yellowknife.

« Notre procédure n’a pas changé depuis le 11 septembre et elle est la même que celle que nous avions le 10 septembre 2001. »

Lors de cette journée de sept heures, près de 90 personnes ont pris part à l’exercice pour simuler une prise d’otage. Selon le scénario, un vol circumpolaire en provenance de l’Asie s’est posé d’urgence sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Yellowknife, alors qu’il se rendait sur la côte est américaine. Une explosion en cours de vol à l’intérieur de l’appareil a forcé l’atterrissage de l’avion. Les secours d’urgence sont immédiatement intervenus et ont évacué une dizaine de passagers blessés grièvement, dont trois dans un état critique.

Le chef du service d’incendie de l’aéroport de Yellow-knife, Ben Webber, reconnaît que depuis le 11 septembre, cette situation n’est plus aussi irréaliste. « C’est triste à dire, mais le 10 septembre, nous n’aurions jamais cru qu’un scénario du genre puisse arriver le lendemain. Cet événement a été une bonne occasion d’acquérir plusieurs compétences. Nous avons beaucoup appris ici; peut-être que, depuis, il y a plus de coopération entre les organismes. » Le sergent de la GRC a indiqué que les autorités ont quand même identifié certaines situations à risque depuis le 11 septembre. « La fréquence des vols transatlantique au-dessus des T.N.-O. a considérablement augmenté depuis les cinq dernières années. »

Le but de l’opération, qui a coûté près de 1000 $, a été de voir à ce que tout le monde sache quoi faire et quand le faire et ce, le plus rapidement possible. « Ça nous permet de voir comment fonctionnent les directives, comment se déroulent les échanges d’information en situation pratique et nous avons pu identifier s’il y avait des besoins en matière de formation. »

Le constat après les opérations : les interventions des différents secteurs ont fait face à quelques problèmes de communications, « ce qui est normal quand il y a plusieurs organismes, différents types de réseaux radiophoniques et de fréquences », a indiqué le sergent McCambridge.

Parmi les organismes qui ont pris part à l’exercice, notons la présence d’officiers de la GRC provenant d’Inuvik, de Fort Smith et de Rae-Edzo, du ministère de la Défense nationale, du service d’aide aux victimes de Yellowknife, du service d’incendie et d’ambulance de Yellowknife et le Municipal enfor-cement. Ce sont de jeunes étudiants du programme SADD, voué à la promotion de la sobriété au volant, qui ont personnifié les passagers de l’avion. Selon les plans d’urgence, ces organismes sont les premiers à intervenir sur les lieux d’une catastrophe et c’est la GRC qui contrôle les opérations dans les cas de prise d’otages. Pour les besoins de l’exercice, la participation de la Division des services d’urgences du ministère des Affaires municipales et communautaires n’a pas été nécessaire, mais dans la réalité, le palier territorial peut entrer en action.