Les militaires canadiens sont entraînés pour effectuer des missions sous toutes les conditions météorologiques. Mais en arrivant à Yellowknife, un petit rappel sur le temps très froid peut être utile.
Un total de 24 militaires, dont quatre instructeurs, ont pris part à l’exercice qui se déroulait du 21 au 23 janvier dans le secteur de Trout Rock, sur le Grand lac des Esclaves. Coup de chance ou de malchance, les temps froids étaient au rendez-vous, moins 50 degrés centigrades avec l’indice de refroidissement éolien.
« En fait, l’exercice est une familiarisation avec l’hiver de la région de Yellowknife. Nous avons des gens de partout au Canada qui ne sont pas habitués au climat d’ici. On leur donne donc l’instruction de base pour s’adapter à la vie d’ici, dans la région », d’expliquer le capitaine Joël Côté, responsable de l’exercice.
Bien entendu, les vêtements viennent en tête de liste des choses à considérer pour un militaire qui passera trois jours en conditions extrêmes. La vieille technique des couches de vêtements superposées est aussi présente dans la vie militaire que dans la vie civile.
« En fait, il faut travailler pour suer le moins possible, donc on doit se modérer dans nos mouvements. Dans le Sud, on peut travailler en fous, sans s’arrêter. Mais ici, c’est un point critique. S’il y a de la sueur et que l’on s’arrête, les gens peuvent mourir d’hypothermie assez rapidement », de rappeler M. Côté.
L’utilisation de l’équipement en froid polaire prend aussi une toute autre tournure. Ainsi, on doit s’habituer à utiliser les armes à feu avec des mitaines et l’on doit prévoir le rechargement d’une autre manière, les balles étant faites en métal. « En plus, le naphta gèle par une température pareille. Donc les militaires doivent connaître les différentes mesures à prendre lors de l’utilisation des poêles ou des lanternes », de poursuivre l’instructeur.
Une nuit sous la tente polaire et une seconde dans un abri de neige ont été nécessaires à l’entraînement des soldats de l’Arctique, tout comme les manœuvres dans un champ de tir, la navigation à motoneige, la construction d’une piste d’atterrissage improvisée et l’utilisation du système de géopositionnement par satellite. « Les gens avaient déjà pratiqué de telles choses, mais il s’agit aujourd’hui de l’expérimenter à –40 degrés, ce qui est très différent », de conclure M. Côté.