le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 12 septembre 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Politique

Kakfwi s’adresse aux bonzes

Kakfwi s’adresse aux bonzes
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« Le gouvernement des TNO et les gouvernements autochtones veulent voir une résolution juste, et à court terme, de la question de la dévolution et du partage des revenus sur les ressources naturelles ». C’est, en gros, le message que Stephen Kakfwi désirait faire connaître à New York et à Toronto, où il avait à présenter des discours au cours de la dernière semaine.

Parmi les activités au calendrier du premier ministre, on retrouvait un discours devant la Canadian Society of New York, une visite du géant de l’industrie du diamant, Tiffany’s, une rencontre avec la consule générale du Canada à New York, Pamela Wallin, et plusieurs autres rencontres avec des représentants des affaires et des médias. Stephen Kakfwi a aussi rendu visite au premier ministre Jean Chrétien à Shawinigan et prononcé un discours au Economic Club de Toronto.

« Mon travail, en tant que premier ministre, est de sensibiliser les gouvernements et le public sur la question de la dévolution. De leur dire que nous voulons être traités avec dignité et respect, dans un court délai, et de manière juste. La meilleure façon de le faire est de s’assurer que les Canadiens de partout au pays savent ce que veut dire juste et à court terme », d’expliquer Stephen Kakfwi, au cours d’une conférence de presse qui a précédé son départ.

Dans ses discours, le premier ministre entendait souligner les occasions qu’offrent les Territoires du Nord-Ouest, qui comptent deux mines de diamant et de grandes réserves de pétrole et de gaz naturel. « Pour les communautés d’affaires du Sud, on parle de 25 ans de développement de pétrole et de gaz naturel, donc de plusieurs milliards de dollars. Il s’agit d’une chance d’investir, pour les infrastructures, par exemple, ou la construction de routes. Nous avons des termes et des conditions et les gens l’acceptent. Le partage des revenus doit être équitable et ça peut être fait avec respect et dignité. Il n’est pas acceptable de continuer d’être une colonie d’Ottawa. Les décisions doivent être prises chez-nous », de réitérer le premier ministre, Stephen Kakfwi.

Selon lui, le processus de dévolution et l’émergence de gouvernements autochtones ne devraient pas effrayer les investisseurs, souvent réticents à faire affaire avec plusieurs interlocuteurs. « Le Nord est unique et il n’y a pas de doute là-dessus. Le GTNO est le gouvernement territorial et nous avons aussi des partenaires, les gouvernements autochtones. Jusqu’à maintenant, nous avons eu une approche de partenariats et on a vu des résultats positifs. S’il y a des craintes qu’il y ait trop de partenaires, et bien ces peurs ne sont pas fondées. Jusqu’ici, nous avons bien fait, c’est unique, différent et ça marche », dit-il.

Questionné sur l’utilité d’effectuer ce genre de voyage pour promouvoir l’idée de la dévolution et du partage des revenus provenant des ressources naturelles, le premier ministre croit qu’il s’agit du meilleur moyen de procéder. « Je pourrais décider de rester à la maison et de ne pas être dans le Globe and Mail ou dans les bulletins de nouvelles nationales et décider d’écrire une lettre à Jean Chrétien pour lui dire que nous voulons un accord juste, mais je ne pense pas que ça fonctionnerait. Je suis un homme à franc parler et je dis les choses comme elles sont. Le message est excitant et positif et il est partagé par les communautés d’affaires et les Autochtones. Mon travail est de vendre le Nord et d’intéresser les gens à ce qui se passe ici », de lancer Stephen Kakfwi, qui espère qu’une entendre-cadre avec le gouvernement fédéral sera signée « d’ici un mois ou deux ».