le Mardi 22 avril 2025
le Vendredi 25 juin 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

La menace se concrétise Éditorial

La menace se concrétise Éditorial
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La menace se concrétise Avec les derniers sondages, la menace d’un gouvernement conservateur se concrétise. Quelles seraient les conséquences d’un tel gouvernement pour le Nord en général et les francophones en particulier. Pour le Nord, cela serait désastreux. Le gouvernement territorial se débat depuis quelques années avec un budget déficitaire. Ses deux seules portes de sorties sont de convaincre le gouvernement fédéral d’augmenter sa subvention ou de transférer la perception des revenus en provenance de l’exploitation des ressources naturelles. Le programme de Stephen Harper est clair. À l’exception des promesses de milliards dans les programmes de santé et dans l’armée, les autres programmes gouvernementaux passeront au couperet. Plutôt que de s’attendre à une augmentation du financement fédéral, le gouvernement des TNO devrait plutôt se préparer à faire face à une diminution de l’argent en provenance d’Ottawa. Question de perception des revenus en provenance des ressources naturelles, on pourrait penser que le gouvernement conservateur accepterait ce transfert puisque sa plateforme repose sur le respect des administrations provinciales et territoriales. Mais attention! Le calcul sera rapidement fait afin de soustraire ces revenus autonomes des versements en provenance du gouvernement fédéral, donc aucun accroissement de budget en perspective. En bref, cela fera mal, très mal et la fonction publique territoriale devra maigrir considérablement. Pour les francophones, malgré les assurances vagues de M. Harper en matière de bilinguisme, on peut aussi s’attendre au pire. S’il existe des programmes fédéraux qui risquent de se faire réduire considérablement, ce sont bien les programmes d’appui aux langues officielles. Il y a fort à parier qu’il y aura des coupures importantes aux programmes d’appui à l’éducation en français qui financent tant les écoles de langue française que les écoles d’immersion. Le risque de voir tomber les programmes de français langue première et d’immersion aura des conséquences désastreuses sur l’ensemble du système d’éducation territorial qui aura soudainement à recevoir des centaines de nouveaux élèves dans leur programme régulier, sans augmentation de leurs ressources financières, évidemment. Quant aux institutions francophones à travers le pays, dont L’Aquilon, un gouvernement conservateur fera en sorte que nous ferons face, à plus ou moins long terme, à la réelle possibilité de devoir fermer boutique. En effet, des coupures de programmes de soutien au français aura pour conséquence directe de diminuer nos revenus publicitaires en provenance des deux paliers de gouvernement. J’espère que vous garderez en tête ces quelques réflexions au moment d’apposer votre croix sur le bulletin de vote.