Le plastique mis à l’index
Littéralement, on aurait dit que les représentants se sont passés le mot cette semaine pour mettre de l’avant des enjeux environnementaux. C’est Bob Bromley qui a ouvert le bal le 4 juin avec une déclaration rappelant que la semaine canadienne de l’environnement était en cours jusqu’au 7 juin. Le 9 juin, Robert Hawkins, de la circonscription de Yellowknife centre, a rappelé que les commerces contribuent fortement à la production de déchets non recyclables. C’est le cas des sacs de plastique qu’ils distribuent à leur clientèle : ces sacs représentent 40 tonnes de déchets chaque année. Les sacs font plus que gonfler les dépotoirs : « Les sacs de plastique représentent aussi une portion importante de notre problème de propreté des rues. Ils jonchent nos rues, collent après nos arbres et polluent sans aucun doute nos eaux », a argumenté M. Bromley. Celui-ci a poursuivi avec une comparaison à Halifax, où l’utilisation de sacs de plastique a carrément été rendue illégale, au profit des sacs en tissu. Il a invité le ministre de l’Environnement à faire preuve de leadership avec une consultation de la population ténoise à ce sujet.
Combattre l’exil des jeunes
Avec l’arrivée de l’été, plusieurs jeunes loin de leur famille pourraient êtres tentés de revenir aux TNO. C’est dans cette optique que Robert Hawkins a questionné le gouvernement le 6 juin à propos de la manière dont il comptait favoriser l’emploi d’été chez les étudiants. Le Programme d’emploi des diplômés du Nord, qui soutenait les employeurs souhaitant embaucher de jeunes diplômés, est en voie d’être aboli, a mentionné le ministre du Tourisme, de l’Industrie et de l’Investissement, Bob McLeod. Le Programme d’expérience progressive vise précisément les besoins des étudiants en quête d’un boulot estival, a ajouté le ministre. Les discussions entre le ministre et M. Hawkins ont porté sur une possibilité d’encourager le marché privé à embaucher ces jeunes, ce qui allègerait le fardeau fiscal du gouvernement et fournirait du même coup une main-d’œuvre dont les employeurs ont cruellement besoin, aux dires du député Hawkins.
Les autochtones, des fonctionnaires de seconde zone
Voilà le constat choquant auquel est parvenu David Ramsay, de Kam Lake, lundi. Malgré la politique d’embauche favorable aux autochtones en place depuis une vingtaine d’année, les autochtones sont sous-représentés dans la fonction publique, avec 30% de la main-d’œuvre qui possède un statut d’autochtone. La différence s’accentue dans les postes de direction, a ajouté Ramsay, puisque seuls 3 cadres sur 20 sont autochtones. Glen Abernathy, de Great Slave, a repris les propos de son collègue et a questionné le ministre Bob McLeod afin de savoir si le gouvernement comptait réinstaurer le Programme de formation pour une carrière dans la fonction publique, qui permettait à une trentaine d’autochtones d’accéder à des emplois plus qualifiés, chaque année jusqu’à son abolition en 1996. Le ministre McLeod a accepté de jeter un coup d’œil à la possibilité de réinjecter des sommes dans ce programme et a mentionné que le processus prendrait entre quatre et cinq mois.
Kam Lake : 7 millions pour la route
David Ramsay continue à scruter à la loupe le projet de route de Kam Lake. Le 5 juin, il a questionné Norman Yakaleya à propos du financement de la construction de cette route. De cette somme, le ministre des Transports a affirmé que 50% proviendraient du GTNO et 50% de la ville de Yellowknife. Le député Ramsay a toutefois souligné le fait que la part de financement des TNO provenait réellement du fonds Construire le Canada. Malgré l’insistance de M.Ramsay, le ministre a refusé de fournir une date de début des travaux.