Un projet de loi visant à abolir la taxe d’accise sur les bijoux est présentement débattu au Parlement canadien.
La taxe d’accise, plus communément appelée taxe de luxe, est une taxe de 10 % imposée sur les bijoux. Quand elle a été introduite au lendemain de la seconde Guerre mondiale, une taxe d’accise était aussi applicable sur certains biens comme l’alcool et l’essence. Mais ces taxes ont été tour à tour abolie au cours des dernières années. Il ne reste plus que les bijoux qui demeurent touchés par elle.
Pour l’industrie florissante du diamant, la possibilité que cette taxe soit révoquée est perçue comme une occasion d’affaires. « C’est une bonne nouvelle pour nous, affirme le bijoutier de Yellowknife Gordon Humphreys, dont la boutique se spécialise dans les diamants canadiens. La taxe d’accise a été abolie sur la plupart des choses et je ne comprends pas pourquoi on la maintient pour les bijoux. Ça ajoute un coût supplémentaire sur les biens importés. Ça ajoute également un coût supplémentaire sur les biens manufacturés au Canada. »
« Il n’y a pas de prix spéciaux sur les diamants canadiens achetés, ici, dans la Capitale du diamant. Les touristes américains qui viennent à Yellowknife peuvent acheter les mêmes diamants chez eux pour dix pour cent moins cher à cause de la taxe d’accise », raconte celui qui est en affaire depuis 13 ans aux TNO.
Ce projet de loi est une initiative personnelle du député de l’Île de Vancouver Nord, en Colombie-Britannique, le conservateur John Duncan. Critique de l’opposition en matière de ressources naturelles, Duncan est bien connu pour ses prises de positions favorisant la libéralisation des marchés.
« Il faut se débarrasser de la taxe d’accise sur les bijoux, car c’est un frein à la croissance économique », dit-il lors d’un entretien téléphonique. « Je suis conscient que mon projet de loi pourra avoir un impact positif sur l’économie du Nord ».
Le Jewellery Bill a passé l’étape de la seconde lecture, le 31 janvier, à la Chambre des communes.