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le Vendredi 8 avril 2005 0:00 Politique

Handley pourrait se passer du Deh Cho

Handley pourrait se passer du Deh Cho
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« Le message que j’ai reçu à Ottawa est que nous ne pouvons pas attendre l’unanimité. Quand vous avez la majorité, il faut aller de l’avant. »

C’est en ces termes que le premier ministre des TNO, Joe Handley, a commenté sa dernière visite dans la capitale nationale. Le premier ministre était à Ottawa cette semaine pour une opération charme visant à rallier un maximum de personnes à l’idée d’une entente de dévolution qui donnerait aux TNO des pouvoirs semblables aux provinces.

À la suite du premier ministre, on retrouvait tous les membres du cabinet, tous les députés, des représentants de l’industrie et des représentants de chacune des premières nations des TNO, hormis le Deh Cho qui a décliné l’invitation. Les Premières nations du Deh Cho s’opposent à la conclusion d’une entente de dévolution tant que leurs revendications territoriales ne seront pas réglées avec Ottawa. Dans ce contexte, Joe handley jongle avec l’idée d’une entente qui ferait fit du Deh Cho. « C’est possible. C’est très possible », dit-il.

Selon le premier ministre Handley, à l’exception du Deh Cho, toutes les parties sont prêtes à passer aux choses séieuses « C’est clair : le premier ministre [du Canada, Paul Martin,] est en faveur et il s’est engagé à ce que nous concluions une entente sur la Stratégie pour le Nord qui inclura une entente sur la dévolution et sur le partage des revenus provenant des ressources. Le gouvernement est ouvert à ça et il est ouvert à le faire dans les plus brefs délais », indique Handley. Selon lui, la signature d’une entente de principe pourrait survenir d’ici la fin du printemps. « Nous sommes dans les temps », insiste-t-il.

Le premier ministre ne pense pas qu’un éventuel accord sur la dévolution et le partage des revenus provenant des ressources puisse entraver les négociations des Premières nations du Deh Cho ou restreindre leurs droits reconnus par la Couronne. « Le Processus Deh Cho et les droits autochtones du Deh Cho prévaudront toujours. Alors je n’ai pas d’inquiétudes », affirme-t-il.

Il est encore temps pour le Deh Cho de piler sur son orgueil et de rentrer dans la ronde des négociations, estime Joe Handley. « L’invitation à participer est toujours sur la table. Ils ont choisi de ne pas participer, nous ne pouvons les forcer à le faire », dit-il.

Les Premières nations Akaitcho, dont les revendications territoriales ne sont pas réglées non plus, avaient également signifié leur mécontentement face aux négociations d’une entente de dévolution. Cependant les Akaitcho avaient envoyé un représentant à Ottawa. Lors de la dernière réunion du Sommet aborigène, l’instance qui représente les communautés autochtones dans les négociations tripartites, les Premières nations Akaitcho avaient siégé à titre d’observateurs, alors que le Deh Cho avait boycotté la réunion.

La cote

Dans un autre ordre d’idées, le premier ministre estime que les TNO ont la cote, à Ottawa. Ils répond ainsi aux commentaires corrosifs du Sénateur de Western Arctic, Nick Sibbeston, qui a affirmé à un journaliste du journal Yellowknifer que les dossiers du Nord ne préoccupaient pas Ottawa.

« Les TNO intéressent de plus en plus de gens et encore dans la classe politique. [….] À Ottawa, en dépit de la commission Gomerry et des spéculations entourant la possibilité d’une nouvelle élection, nous remportons toujours un franc succès », indique le premier ministre.

Après avoir rencontré diverses personnalités politiques dont le premier ministre Paul Martin, la vice-première ministre, Anne McLellan, le ministre des Finances, Ralph Goodale, le ministre des Affaires indiennes et du Nord, Andy Scott, le ministre des Ressources naturelles, John Efford et le chef du NPD, Jack Layton, la délégation des TNO a organisé une réception à Ottawa qui a attiré quelque 200 personnes. « C’est en raison de notre succès économique que nous attirons cette attention, tranche Joe Handley. Les gens ont entendu parler des mines de diamant et du Projet gazier du Mackenzie et ils se disent que c’est le futur. »