Langues autochtones
Le volubile député du Sahtu, Norman Yakeleya, mise sur l’approche ludique pour revitaliser les langues autochtones des TNO. Jusqu’à récemment les jouets éducatifs pour jeunes enfants visant à faciliter l’apprentissage du langage n’étaient disponibles que pour les langues qui comptent plus de 25 millions de locuteurs. Or, a indiqué le député du Sahtu à l’Assemblée, un entrepreneur cherokee en a inventé un conçu expressément pour les langues autochtones. « Le jouet présente des images de couleurs vives d’arbres et d’animaux qui activent un enregistrement qui parle à l’enfant dans sa langue maternelle », a-t-il détaillé, enthousiaste. Il estime que le gouvernement devrait investir afin qu’une version conçue pour les langues autochtones des TNO soit également développée. Selon des données compilées par l’organisme Ethnologue international, des 87 langues parlées par les peuples fondateurs du Canada, 62 comptent moins de 1000 locuteurs, 23 moins de 100 locuteurs, 13 moins de 20 locuteurs, cinq sont totalement éteintes et deux sont les langues officielles du pays.
Expo-science francophone
Le député de Yellowknife Centre, Robert Hawkins, a été élogieux pour les bénévoles qui ont organisé l’Expo-science francophone qui a réuni, en mars, les élèves de l’École Boréale et de l’École Allain St-Cyr, à Yellowknife. Mentionnant que l’événement avait été organisé « à la sauvette » [parce que l’Administration scolaire de Hay River avait décidé d’exclure les élèves de l’École Boréale de sa propre expo-science, NDLR], il a souligné le caractère positif de l’événement. « Les élèves qui ont fait le voyage ont eu l’occasion de rencontrer leurs pairs et de faire des visites d’endroits comme le journal L’Aquilon et Radio Taïga, ce qui n’est pas habituel pour les élèves de Hay River. » Sous les applaudissements, le député a annoncé qu’une réédition de l’Expo-science francophone aura probablement lieu l’an prochain.
Espèce menacées
Le député de Nunakput, Calvin Pokiak, a fustigé le gouvernement sur la lenteur du processus de renouvellement de la Loi sur les espèces menacées. Selon lui, les groupes de pêcheurs, chasseurs et trappeurs de différentes nations ont hâte de voir une première ébauche de la Loi afin de pouvoir en débattre. Le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles, Michael Miltenberger, a voulu rassurer M. Pokiak en lui signifiant qu’une rencontre avec les groupes concernés aura lieu au courant du mois de juin. « Mais nous pourrions être forcés d’attendre en juillet », a-t-il précisé. Le ministre a ajouté qu’il comptait qu’un projet de Loi soit présenté à l’Assemblé, lors de la session d’automne.
Centre de traitement
Durant toute la session, les députés de Yellowknife ont fait front commun pour empêcher que le Centre de traitement territorial, présentement situé à Yellowknife, soit relocalisé à Hay River. Les députés de Yellowknife considèrent qu’en agissant de la sorte le Cabinet cherche plus l’intérêt politique que celui de la population. En effet, la communauté de Hay River avait massivement manifesté son mécontentement, l’automne dernier, quand la fermeture d’une centre pour jeunes contrevenants avait été annoncée dans la municipalité. La semaine dernière, le premier ministre lui-même a présenté un document volumineux présentant les raisons qui motivent la relocalisation. Cela n’aura pas suffi à calmer le député de Great Slave, Bill Braden, qui a exigé une rencontre publique à ce sujet. À suivre.