le Jeudi 24 avril 2025
le Vendredi 22 juillet 2005 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

500 millions pour les impacts sociaux

500 millions pour les impacts sociaux
00:00 00:00

Une « entente » sur l’aide financière mise à la disposition des communautés autochtones pour répondre aux impacts sociaux du Projet gazier du Mackenzie serait survenue cette semaine. C’est, du moins, ce que laisse entendre un communiqué de presse émis lundi par le bureau de la vice-première ministre du Canada. Selon ledit communiqué, « le gouvernement du Canada est prêt à fournir 500 millions de dollars au cours des dix prochaines années pour créer un fonds afin de faire face aux répercussions socio-économiques qu’auront sur les communautés la planification et la construction du gazoduc Mackenzie. » Cette entente touche les communautés Deh Cho, Gwich’In, Inuvialuit, Kahsho Got’ine (nord du Sahtu) et celles de Tulita et Déline. Le gouvernement des TNO est également impliqué dans le processus.

Pour l’instant, les mécanismes de répartition de l’argent restent à fixer et aucune entente formelle n’a été rendue publique. De plus, une phrase du communiqué de presse laisse supposer que le projet devra être approuvé avant que l’argent soit versé aux gouvernements autochtones. « Les contributions au fonds se feront au fur et à mesure que les étapes du projet seront franchies », est-il écrit.

Sur les ondes de la CBC, plus tôt cette semaine, le premier ministre des TNO, Joe Handley, semblait confirmer cet impératif. « S’il n’y a pas de gazoduc, alors la masse d’argent ne rentrera pas. Mais, à mon avis, il n’y a plus de raison pour que ce gazoduc n’aille pas de l’avant », a déclaré le premier ministre à la société d’État.

Les promoteurs satisfaits mais…

Hart Searle, un porte-parole d’Impérial Oil et des promoteurs du projet, a accueilli cette nouvelle avec satisfaction. « Il s’agit, définitivement, d’un développement positif », dit-il.

Ce printemps, Imperial Oil avait créé toute une commotion en annonçant qu’elle mettait en arrêt une partie de ses travaux relatifs au Projet gazier du Mackenzie. Le principal promoteur du projet de 7 milliards de dollars identifiait certains irritants qu’ils souhaitait voir résoulus avant de retourner sur le terrain : la poursuite du Deh Cho contre le Canada, le lourd processus de révision, les demandes « excessives » des gouvernements autochtones concernant les compensations sur les impacts sociaux du projet et la conclusion d’ententes avec les Autochtones sur l’accès aux terres.

Maintenant que le litige avec le Deh Cho est résolu, que des audiences publiques sont annoncées pour l’automne et que le Canada est prêt à payer pour les impacts sociaux, Imperial compte-t-elle revoir sa décision ? Pas tant que les ententes sur l’accès aux terres ne seront pas réglées, répond Searle.

« Il s’agit d’un autre pas dans la bonne direction et nous sommes très encouragés, assure le porte-parole. Mais nous devons encore poursuivre les négociations avec les représentants autochtones. »